
lière, qui, quoique fort rare, n’eu est pas moins extrêmement
remarquable. C’est l’existence des cristaux de grenat dans des
roches qui se rapportent essentiellement à la variété qui nous
occupe, et qui n’en diffèrent que par la pre'sence de quelques
globules approchant de l’e'tat vitro-Iithpïde. Ces grenats sont de
couleur rouge, plus ou moins transparens, et se rapportent a
la varie'te' cristalline que M. Haüy a désignée sous le nom de
trapézoïdale. Ils sont très-abondans dans les parties de la roche
où ils se trouvent, et les ruisseaux qui roulent sur ces roches
en charrient une grande quantité. Mais cette importante variété
de roche est très-peu abondante en Hongrie; elle n’existe, à ma
connaissance, que dans les montagnes qui se trouvent au-dessus
de Saint-André, à peu de distance de Bude, et qui font partie
des montagnes trachytiques de Vissegrâd.
Le grenat se trouve encore en Hongrie, comme nous le ferons
voir par la suite, dans d’autres roches qui appartiennent
au terrain de trachyte, mais qui paraissent être d’une époque
postérieure à celle des roches que nous décrivons,, On le retrouve
aussi dans les blocs de roches que renferment les conglomérats
de trachyte; enfin il existe aussi en cristaux isolés au
milieu .même des conglomérats ponceux. Au reste, l’existence
du grenat dans ces sortes de roches, quelque remarquable
qu’elle soit, n’est pas un fait isolé, et particulièrement propre
à la Hongrie ; il paraît qu’il s’en trouve dans plusieurs autres
contrées, dans des circonstances absolument semblables. Spallanzani
cite des grenats noirs dans un émail de l’ile de Lipari *;
il en existe aussi dans le perlite du cap de Gates, en Espagne. Il
s’en trouve également au mont Amiata, en Toscane, dans des
Voyage clans les Deux-Siciles , traduction française, tour, n i , pag. i3 .
TERRAIN TRACHYT1QUE. Perlite lithoïde globulaire. 379
roches q u i, selon toute apparence, sont de véritables tra-
chytes *.
Perlite lithoïde globulaire.
Nous avons déjà indiqué d’une manière générale les passages
nombreux des diverses variétés de perlite vitreux jusqu’aux
roches lithoïdes de différais genres. Mais les massés qui se trouvent
à cet état particulier subissent encore une multitude de
modifications qu’il est très-important de faire connaître. Pour
procéder avec ordre, nous dis tin guerons[i ci deux-variétés; l’une
où la masse se trouve composée de globules plus ou moins distincts
, entassés les uns sur les autres, ou renfermés dans une
pâte plus ou moins abondante; l’autre, où l’on ne reconnaît
qu’une masse pierreuse, compacte, où rien ne peut rappeler
minéralogiquement les rapports avec le perlite. Nous décrirons
la première de ces variétés sous le nom de perlite lithoïde globulaire
, et la seconde, sous le nom de perlite lithoïde compacte.
Nous avons fait remarquer que dans le perlite testacé il se
trouvait quelquefois des globules à l’état vitro-lithoïde, ou tout-
à-fait pierreux; que leur nombre augmentait successivement;
et qu’enfm la roche s’en trouvait entièrement composée. Telle
est la manière dont les variétés vitreuses passent aux variétés
lithoïdes. La roche est d’abord un assemblage de globules vi-
tro-lithoïdes, grisâtres ou rougeâtres, peu adhérens entre eux,
à cassure grossièrement rayonnée ou compacte, peu éclatants,
ou même entièrement mats ; mais dans quelques parties, ces
globules se trouvent mieux agrégés entre eux, et leur ensemble
Variéfés
à globules corn -
- pactes.
* B r e is lâ c k J géologie, tom. n i , pag. i5o.