
compacte, blanc jaunâtre ou grisâtre, à cassure unie, dans lequel
je n’ai pas vu de de'bris organiques. Mais à la surface du
terrain, on rencontre une grande quantité d’buîtres fossiles,
qui appartiennent à une des grandes espèces assez communes
dans le calcaire du Jura : ce sont ces huîtres, entraînées dans le
lac, ballote'es par les eaux, et plus ou moins brise'es, qui ont
donne' lieu à des débris particuliers, que les gens du peuple désignent
sous le nom de sabots de chèvres. Plusieurs auteurs
qui en ont parle, les ont de'jà indiques comme des coquilles ; et
en effet, il est facile de les reconnaître pour telles, d’après leur
structure; mais ils se sont,contentés de cette comparaison, et
ne les ont rapportées à aucun genre ; d’autres les ont regardés
comme des patelles; et il en est enfin qui ont cru y reconnaître
des dents de poissons. Mais il est évident que ce sont tout simplement
les talons des huîtres précédentes, qui, étant la partie
la plus solide de la coquille, ont résisté beaucoup plus au roulis
des eaux, et conservent encore, quoique très-mutilés, des caractères
incontestables. On trouve ces débris sur le bord occidental
de la presqu’île de Tihany, et en plusieurs autres points ;
ils y sont accompagnés de fragmens de la même coquille, mais
qui ne conservent plus le caractère testacé que dans leur cassure;
ils n’offrent à l’extérieur que desgallets très-aplatis, qu’on
a naturellement pris pour des gallets ordinaires de roche calcaire.
11 existe des calcaires compactes, absolument semblables à1
ceux de Aracs, dans les montagnes autour de Sari Sâp; mais
ceux-ci renferment quelques débris, à la-vérité très-difficiles à
reconnaître, de Coquilles bivalves. On trouve également à la
surface du terrain, une grande quantité de grandes huîtres,
semblables h celles que nous venons de citer. Les paysans en
ont amassé çà et là, à la surface des champs, des tas assez con-
'sidérables. Les calcaires qu’on observe au nord de Sari Sâp, sur
la pente gauche de la vallée qui se dirige vers Dorog, ainsi que
ceux qu’on observe sur la pente droite, et qui paraissent etre
les derniers prolongemens de la montagne de Pilis, présentent
encore les mêmes caractères, et doivent se rattacher à une formation
de même époque; ils paraissent se prolonger sous les
sables qui constituent les collines autour de Gran, et on les
voit reparaître à l’extrémité la plus septentrionale de la ville.
. 3° On trouve sur la pente occidentale des montagnes qui c>fca
s’élèvent entre les plaines de Bude et celles de Raab, sur la
route de Biske à Ober-Galla, des masses assez considérables de
calcaire, qui présentent encore des variétés differentes des deux
précédentes, mais qui sont beaucoup mieux caractérisées. C’est
un calcaire à cassure inégale, terreuse, sans éclat, d’un blanc-
jaunâtre; qui renferme une tres-grande quantité de coquilles?
mais dont la plupart n’ont laissé que leur empreinte; dans quelques
unes cependant, le test est conserve ef passe al état decal-
caire spathique. Ges coquilles, dont il est difficile de déterminer
les espèces, sont, les unes univalves, les autres bivalves; les
premières semblent se rapporter à des sabots, des buccins, des
murex ; il y a aussi des coquilles turriculées. Parmi les coquilles
bivalves, il en est qui appartiennent à des venus, d’autres à des
bucardes, des cames \ il en existe une qui a une certaine ana-
logie avec les Productifs de Sowerby, par la dépression qui
existe au milieu, mais qui appartiendrait à une espèce particulière
de ce genre. Il y a aussi des parties de ce calcaire qui renferment
une grande quantité de nummulites. Tous ces débris,
dont il est difficile de donner une idée bien nette, autrement
que par des échantillons, n’ont aucune analogie avec ceux que