
Liaison des
parties ponceuses
avec les
parties
vitreuses.
En general, ces diverses sortes de roches à l’etat ponceux
pre'sentent une multitude de modifications qui les lient insensiblement
les unes aux autres, et il est souvent impossible de
les reconnaître dans les collections lorsqu’on n’a pas d indications
précises de leur gisement ; il en est de ces matières comme
de toutes les roches dont les caractères géologiques sont presque
toujours les seuls capables défaire reconnaître évidemment
l’espèce.
Pour revenir à la Hongrie, nous avons déjà remarque dans
les perlites vitreux de diverses variétés, des pores et des cellules
allongées, tortueuses, à parois fibreuses, qui formaient les premiers
indices de l’état ponceux. Dans quelques parties, les pores
et les cellules deviennent plus nombreux, et il en résulte des
roches à structure cellulaire, plus ou moins distincte, en un
mot, de véritables ponces dans l’acception ordinaire. Ces roches
ponceuses se trouvent dans le perlite même, avec lequel
plies sont intimement unies, et dont elles conservent les mélanges
accidentels, comme les nombreux cristaux de mica noir,
ceux de feldspath vitreux, les globules de feldspath compacte,
les géodes de calcédoine, etc. Al ai.s il y a plus, les parties purement
vitreuses alternent quelquefois par couches plus ou moins
distinctes, ou plutôt par nids horizontaux {Liegende stoken )
lenticulaires, très - aplatis, avec les parties ponceuses, et passent
de l’une à l’autre par'toutes les nuances imaginables. Cette
sorte de structure est fort remarquable en grand; en effet, les
masses de roches se divisent en tables ou en bancs horizontaux,
plus ou moins étendus et plus ou moins distincts ; les uns présentent
duperlite porphyrique ou sphérolitique, du perlite réti-
nique; les autres présentent de la ponce grise ou blanchâtre,
spongieuse ou fibreuse, des matières vitreuses, scoriacées, etc,,
etc. La même structure est également visible en petit sur les
échantillons ; il eu résulte des roches rubannées où les petites
couches se distinguent par la teinte foncée et l’éclat vitreux des
unes, la teinte claire et la structure fibreuse des autres.
Ces sortes de passages et ces réunions'diverses doivent être
suffisans pour justifier l’expression de perlite p o n c eu x , dont
nous croyons pouvoir nous servir ici pour désigner l’état particulier
de ces roches. Peut-être aurions nous dû éviter d’en former
une variété distincte, et les décrire à la suite des diverses
modifications de perlite vitreux auxquelles elles se rattachent
immédiatement; mais, dans l’impossibilité de présenter à la fois
toutes les observations qui se rapportent à une certaine classe
de produits, on est souvent obligé d’établir quelques divisions
artificielles qui puissent faciliter l’étude de tous les détails.
Les diverses modifications de perlite ponceux, quoique ayant
en général entre elles beaucoup d’analogie, participent néanmoins
de celles des diverses variétés de perlite vitreux que nous
avons décrites. Les variétés ponceuses qui accompagnent les
perlites testacés sont plutôt des roches extrêmement fendillées,
dans lesquelles se trouvent çà et là de petites cellules irrégulières,
que des roches poreuses et décidément fibreuses; elles
forment une espèce de pâte dans laquelle sont disséminés des
globules vitreux, comme nous l’avons remarqué en étudiant le
perlite testacé.
Les variétés qui font partie du perlite sphérolitique sont beau-1
coup plus poreuses, mais les pores sont irréguliers, entremêlés
et dirigés dans tous les sens ; ce n’est que çà et là qu’on voit des
cellules tortueuses, à parois fibreuses, et parallèles les unes
aux autres. Cette structure irrégulière des pores et des cellules
est assez remarquable ; on dirait que c’est la présence des glo-
150
Perlile ponceux
accompagnant
le perlite
teslacé.
Perlile ponceux
accompagnant
le perlite
sphérolitique.
T. III.