
Substances
disséminées*
grise, ôn quelquefôis jaune de rouille, qui n’a jamais qu’une
cônsistande très-faible, et anâlOgue à'cëllè d’uh'é argile desséchée.
Assez souvent en Hongrie, cette matière tërreüse est consolidée
par un ciment calcaire plus ou moins abondant; c’est ce
qu’on observe presque toujours dans les dépôts dë tufs de la
contrée de Balaton. Telle est la nature de la massé principale
qui constitue lës dépôts de tuf; mais cette matièfë térrëusé est
rarement seule : elle rënferme une multitude de fragmëns de
toute espèce, auxquels elle'sert de pâtb. On y trouve surtout
une grande quantité de petits fragniens de matières Scoriacées,
qui sont quelquefois à peiné altérés, ét dont il résulte une véritable
brèche, quelquefois très-solide, et propre à être employée
dans la bâtisse : tel est, par exemple, le tuf basaltique
de Miske. Dans quelques parties, le tuf n’est qu’un amas de cès
petits fragmëns plus ou moins décomposés, qui sont à peine
agglutinés , ét tel est le cas-, par exemple, dê la plus grande partie
de la butté de Fülëk.
On trouve assez souvent aussi au milieü dé ces tufs, dès débris
des diverses sübstâncés que nous avoirs vues disséminées
dans les' basaltés et lès scories. Cè sont des grains d’olivine quels,
quefois altérés, des1 fragmëns de cristaux d’amphibole, ou même
des cristaux éntièrs,' ét surfont uné très-grande quantité de fer
oxydulé titanifère, comme on le voit particulièrement dans les
tufs basaltiifuès de Kapôlcz, dans ceux dés collines de Badat-
son, et à la presqu’île de Tihany. C’est du lavage dé cès tufs
par les eaux que proviennent les sables de fer oxydulé qu’on
trouve sur les bords du lac Balaton, comme à BadatsOn, et
surtout à Tihany, où il s’en trouve une très-grande quantité
dans l’anse que forme le lac à l’est de la presqu’île, à sa jonction
avec le continent.
Outre ces substances, dont la présence n’a rien d’étonnant,
puisqu’elles se trouvent déjà dans les roches à la décomposition
desquelles les tufs sont dus, il existe d’autres matières qui, sans
doute , ont été entraînées par les eaux qui ont remanié et transporté
Fragmëns de diverses
tous ces débris. Ce sont des fragmeps de diyerses roches,
anguleux ou roulés, qu’on y rencontre en plus ou moins grande
quantité. Ainsi on trouve dans les tufs du plateau de Kapqlçz,
une assez grande quantité, de fragmëns et cailloux roulés de
calcaire magnésifère ; ceux des buttes de Szigliget renferment
des fragmëns assez nombreux de grauwacke schisteuse, ou
peut-être d’argile schisteuse ( Schieferihon ) assez solide, de
couleur noire, dont la présence est d’autant plus remarquable,
qu’il n’existe aucune dq e.es deux roches dans la contrée.
Les,tufs basaltiques de Hongrie présentent aussi quelquefois
dès filons d’arragoqite fibreuse, comme je l’ai observé à la presqu’île
de Tihany, qù.ils spnt assez nombreux ; leur plus grande
épaisseur ne va guèye aurdelà de deux pouces, et les fibres de
la matière,qu’ils renferment sont perpendiculaires à leurs .parois.
Cette çircpnstance,semblerait indiquer que ce sont des
fentes remplies par que exsudation des parois de la roche; le fait
est d’autant pjus remarquable, que.toutes ces roches paraissent
être en partie consolidées par un ciment de nature calcaire, et
qu’on est porté naturellement à penser que c’est à ses dépens
.que. les eaux se squî chargées de la matière qu’elles ;pnt trans-
..portée dans ces fentes, Il eq.résulte que ce ciment peut être considéré
comme de l’àrragonite ; et comme il se montre quelquefois
presque seul et à l’état crayeux, on est encore porté a l’idée
que j’ai émise plus haut, qu’il existe.de l’arragonite crayeuse,
variété qu’ilASf.de.JPlite impossibilité,,de,distinguer de.la craie
proprement dite;
roches»
Filons
d’aragonile.
Arragonke
crayeuse ?