
Etendue de
ces terrains.
CHAPITRE PREMIER.
TERRAINS PRIMITIFS.
IiES terains primitifs occupent en Hongrie un espace beaucoup
moins conside'rable que les terrains qui appartiennent à des périodes
de formations plus re'centes. Ils forment çà et là, au milieu
des Karpathes, des groupes particuliers , isoles les uns des
autres, qui s’élèvent quelquefois à une grande hauteur, et semblent
avoir e'té autant de centres particuliers d attraction, autour
de chacun desquels les terrains plus modernes se sont déposés.
L’ensemble de ces groupes de montagnes primitives
forme, en quelque sorte, une ceinture autour du pays, et sont
comme les restes d’autant d’ilots qui s’élevaient au milieu de
l’immense océan des premiers âges de la nature. Un de ces
groupes se présente sur les frontières de la Moravie, et s étend
depuis Presburg, sur les bords du Danube, dans une direction
nord-est, jusque dans lé comitatde Trentsen. Plus loin, dans la
même direction, il paraît qu’il en existe encore quelques pointes
isolées, très-écartées les unes des autres. Tome I , pages 211.
Sur les frontières de la Galicie occidentale, c’est-à-dire, dans
la partie nord de la Hongrie, les terrains primitifs constituent
des montagnes considérables. C’est là que se trouve le fameux
groupe de T a tra , auquel on restreint quelquefois le nom de
Karpathes, où le granité pur forme des groupes qui s’élèvent
jusqu’à 2400 mètres, tome II, pages 112 à 125. Au sud de ce
groupe, s’en élève un autre qui étend ses ramifications dans le
comitat de Gômôr, pages 56, 62 à 100, dans une partie de celui
deZolyom, tome Ier, pages 434, 458, 472, et jusque dans
le comitat de Hont, où il va rejoindre les montagnes d’Ostrus-
ky, page 380.
Au-delà du groupe de Tatra, en se dirigeant à l’est, on ne
trouve plus aucune trace des terrains primitifs ; toute la frontière
de la Galicie orientale est formée de terrains secondaires,
qui couvrent, du nord-ouest au sud-est, un espace de plus de
60 lieues de largeur, tome II, pages 110 a 177,268,280,284,297.
Ce n’est plus qu’en Transylvanie qu’on retrouve des roches primitives,
qui y forment aussi des montagnesplusoumoinsélevées,
d’une part,- sur les frontières de Rukovine et de Moldavie, tom.
II , page 306; de l’autre, sur les frontières de la Valachie,page
313 ; on en retrouve encore sur la frontière occidentale, page
321, puis dans le Banat,p. 326, et enfin dans la Syrmie, où elles
aboutissent au bord du Danube à Petervardin, dont laforteresse
est bâtie sur une butte de serpentine, page 525. Dans la partie
orientale de la Hongrie, on ne rencontre plus de terrains primitifs
que sur les frontières de la Styrie, où les dernières branches des
montagnes primitives des Alpes Juliennes pénètrent çà et la
sur le territoire hongrais, pages 538, 547, 551.
Les terrains qui appartiennent à la période des formations Compi
primitives sont, en général, peu compliqués en Hongrie, et ne
présentent pas, à beaucoup près, l’ensemble des roches qu’on
trouve quelquefois réunies dans beaucoup d’autres contrées. Il
arrive souvent que, sur des étendues considérables, on ne rencontre
uniquement que des variétés de la même espèce de roche,
et dans les parties que j’ai visitées, je n’ai vu que très-rarez
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