
des calcaires grossiers. Dans ce cas, les marnes sableuses bleuâtres
de Pest, les marnes blanches deTeteny, pourraient représenter
la masse gypseuse. Les sables coquilliers se trouveraient
alors dans la position des dépôts marins supérieurs des environs
de Paris ; ils représenteraient les grès coquilliers supérieurs et
les marnes coquillières de Montmartre, d’Ecouen, etc., etc. On
pourrait même les comparer à quelques-uns des sables coquilliers
qu’on trouve à la surface des plaines autour de Paris, et-
dont la position n’est pas encore parfaitement constatée.
Mais sans prendre de parti dans cette discussion, parce que
je ne vois pas assez de données pour pouvoir prononcer avec
certitude, j’établirai encore quelques distinctions, dams les sables-
coquilliers que j’ai observés en Hongrie. Ceux de Palojta,
dans le comitat de Hont, page 271 renferment des coquilles
qui ressemblent beaucoup plus à celles des ealcaires
grossiers de Pest qu’à celles qu’on trouve dans les sables de-
Biske et dans ceux des plaines de Raab ; les poudingues calcaires
, qui forment des amas horizontaux au milieu des sables ,
dans les collines qui se trouvent entre la rivière de Cran et celle
d’Ipoly, entre Kemend et Szalla, page 272, me paraissent aussi
renfermer des coquilles semblables. Je serais donc porté, par
cette circonstance, à regarder les sables coquilliers de ees deux
dépôts comme appartenans réellement au calcaire grossier, et
comme formant, en quelque sorte, sa partie inférieure. Quant
aux sables coquilliers de Biske, et surtout à ceux des plaines de
Raab , les débris organiques qu’ils renferment me paraissent
tout-à-fait différons ; les balanes qui s’y trouvent, et surtout
celles qui ont tant d’analogie avec le balanüs sulcatus et le ba-
tanus tintinnabulum, semblent rapprocher beaucoup plus ce*
dépôts de ceux des collines subapennines ou de ceux des bords
TERRAINS TERTIAIRES. Calcaire grossier parisien. 277
du Rhône et de Montpellier, que du calcaire grossier proprement
dit ; et je ne serais pas éloigné de croire, en conséquence,
qu’ils sont plus modernes. Les millépores et nullipores qui s’y.
trouvent, et que je n’ai pas observés dans les calcaires de Pest
ou de Bude, semblent encore .conduire àlétablir une différence
entre les époques de formation. Ges corps organisés, la manière
dont ils sont agrégés, donnent à ees dépôts une très-grande ressemblance
avec le petit dépôt coquillier des Cléons, près de
Nantes (: Loire-Inférieure ), qu’on peut rapporter au calcaire
grossier parisien, ou à une formation analogue à celle des collines
subapennines, etc.
Je viens maintenant à là masse des calcaires coquillieTs qui se
trouvent autour du lac de Nçusiedel. Ceux-ci reposent en plusieurs
points, et surtout auprès de (ïïdenburg, immédiatement
sur le gneiss, et ils renferment des cailloux roulés plus ou moins
nombreux, plus ou moins gros, de cette roche. Mais Cette superposition
est accidentelle, car en suivant le dépôt, soit au
nord, pour se diriger sur Mannersdorf, soit au sud, sur Eisens-
tadt et Wimpassing, on voit qu’ils sont appliqués sur les poudingues
calcaires ou nagelflue. On exploite aussi des calcaires
pour la bâtisse, et il en existe des carrières considérables. Ils
sont en général sableux , d’un blanc jaunâtre, remplis de coquilles,
et ressemblent beaucoup à ceux de Pest; mais ils ne me
paraissent pas être généralement aussi solides. Ils né se divisent
pas en bancs horizontaux ; et, d’après Ce que j’ai pu voir dans
les carrières, ils ne paraissent former, en réalité, qu’une seule
masse, qui se modifie çà et là de diverses' manières. Aussi dans
les escarpemens, ne voit-on pas cette alternative de parties convexes
et concaves qui donne aux dépôts de la contrée de Bude
une si grande ressemblance avec les masses de calcaire grossier
Calcaire en
masse de
QEJenburg*