
modernes, et se rattachant à la formation du Bunter Sandstein
La supposition qu’ils appartiennent au grès rouge paraîtrait
être la plus vraisemblable dans la contre'e de Balaton.
Ordre de tor- Mais, sans nous attacher aux grès dont la position exacte de-
l""quar2eux?rcs meure incertaine, que doit-on penser de ceux de Neusohl et de
ceux du lac blanc, qui sont les plus distincts ? Il me semble
qu’ils repre'sentent dans ces contre'es les de'pôts que les Anglais
ont désignes sous le nom de Old red Sandstone ( v ieux grès
rouge). En effet, en Angleterre, le Old red Sandstone repose
sur les dépôts de grauwacke, et même forme quelquefois des
couches au milieu d’eux ; o r, c’est préfcisément ce que nous
avons vu en Hongrie ; les grès que nous avons décrits reposent,
d’une p a rt, sur le calcaire schisteux, qui appartient sensiblement
à la même époque de formation que la grauwacke, d’une
autre, sur la grauwacke même; enfin, ils se trouvent quelquefois
en couches intercalées dans la grauwacke schisteuse,
comme nous l’avons observé dans les montagnes entre Pojnik
et Libethen, et dans celles qui s’élèvent à la gauche de la Gôl-
nitz, dans le comitat de Zips. En Angleterre, le Old red Sandstone
est recouvert par un calcaire particulier, qu’on a désigné
sous le nomde Mountain ouMetalliferousLimestoneiEn Hongrie,
les grès dont il est ici question sont aussi recouverts par
des calcaires qui, comme nous allons bientôt le voir, ont beaucoup
d’analogie avec ceux que nous venons de citer ; d’une
p a rt, ils se ressemblent minéralogiquement, et d’une autre,
leur position ne peut manquer de les faire rapporter à la même
époque de formation. En effet, ces calcaires sont recouverts
par des dépôts immenses de grès calcarifères, qui constituent
toute la masse des montagnes qui forment les limites de la Hongrie
et de la Galicie orientale. O r, tout porte à croire que ces
grès appartiennent à la formation houillère, comme nous le ferons
voir dans la suite, ce qui place les calcaires en question,
précisément comme ceux d’Angleterre auxquels nous les comparons.
Les calcaires qu’on observe au-dessus des grès qui paraissent
représenter, en Hongrie, le Old red Sandstone des Anglais, e™-
sont ordinairement compactes, de couleur grise, quelquefois
gris-verdâtres, gris-rougeâtres ou gris-jâunâtres. Leur cassure est
tantôt unie, tantôt largement conchoïdale et quelquefois inégale.
Ils dégagent assez souvent, lorsqu’on les frappe, une odeur fétide
; mais il ne paraît pas quecesoit ùn caractère général. Ils sont
presque toujours traversés par un grand nombre de veines de
calcaire spathique blanc; ils renferment des nids de silex, tan- Nids iesil“;
tôt opaques, tantôt translucides, qui présentent diverses couleurs
; il y en a de noirs, de gris, de jaunâtres,, verdâtres, ou
rougeâtres : toutes ces teintes, qui passent de l’une à l’autre par
toutes les nuances, sont souvent confondues dans le même nid.
Les variétés translucides paraissent former généralement des
rognons plus distincts que les autres ; celles - ci se confondent
insensiblement avec la masse calcaire, et il est souvent impossible
dp dire où l’une commence et l’autre finit. Cette circonstance
indique assez positivement que la matière siliceuse ne
s’est pas infiltrée après coup dans des fissures de la roche, mais
qu’elle s’est consolidée en veines et en rognons, à peu près dans
le même temps que le calcaire se formait. La plupart des silex
opaques sont tellement mélangés de calcaires, qu’ils se fondent
avec facilité au chalumeau en émail blanc, ce qui pourrait les
faire prendre pour du feldspath compacte, si on ne faisait attention
à leur gisement ; ils font souvent effervescence avec les acides.
Les silex opaques, mélangés de calcaire, forment quelque