
noix, dans tles basaltes de Somôs-Ro et du Salgo : il est alors
très-lamelleux, le plus souvent en lames courbes, de sorte que
la masse présente une structure testaqée, très-distincte ; quelquefois
c’est une structure fibreuse , à grosses fibres .convergentes
vers le centre. La couleur est blanche ou verdâtre, et
l’éclat toujours un peu nacré. Quelquefois ces nids feldspathi-
ques, surtout lorsqu’ils sont d’un petit volume, se trouvent
entourés d’une matière verdâtre, vitreuse, qui semblerait avoir
été fondue ; dans quelques cas, ces nids de feldspath présentent
une structure grenue, et on croit y reconnaître des petits grains
de quarz, si bien qu’il semblerait que ce sont autant de frag-
mens de granité enveloppés dans la masse basaltique. Enfin, on
voit aussi, et surtout au Salgo, la matière même du basalte infiltrée
par très - petites veines au milieu des nids felds-
patliiques ; quelquefois même le centre de ces nids est une matière
grise très-approchante du basalte, et criblée de pores. Il
paraît dans ce cas assez évident que ces matières ne sont pas
des fragmens enveloppés, mais qu’elles'sont seulement le résultat
d’une élection de parties, en vertu de laquelle le feldspath
qui forme la base principale de la roche, s’est cristallise à part.
On observe à peu près la même chose dans les basaltes de la
montagne de Somlo ; le feldspath a cristallise dans ditlcroiis
points d’une manière assez nette, et les cristaux, groupes confusément
entre eux, entremêlés avec la matière noire qui colore
la roche, donnent à ces nids une structure granitoïde, assez caractérisée
pour qu’au premier moment on puisse croire que ce
sont des fragmens de granité enveloppés.
Amphibole. I U amphibole se présente aussi assez constamment dans les
basaltes compactes de Hongrie ; mais on ne l’observe ordinairement
qu’en petits cristaux, que l’on distingue seulement à l’éclat
des cassures longitudinales. Je ne connais cette substance en
gros cristaux que dans les basaltes du Salgo.
Le pyroxène se présente moins souvent que l’amphibole en
cristaux reconnaissables, ou, pour mieux dire, je ne le connais
réellement que dans les basaltes de Kula, sur la route de Po-
séga, en Esclavonie, dont je dois des échantillons à l’amitié de
M. Schuster, professeur de Chimie à Pest. Cette substance s’y
présente en cristaux très-gros et très-nombreux, au milieu
d’une pâte d’un noir mat très-décidé, et leur présence donne
à la roche la plus grande ressemblance avec quelques basaltes
des frontières de Saxe et de Bohème.
TJolivine se présente aussi dans tous les basaltes compactes
que j?ai eu l’occasion de voir; mais elle y est quelquefois assez
rare* et en général ne s’y trouve qu’en très-petits grains; elle
est rarement d’un vert clair, le plus souvent d’un vert jaunâtre,
et quelquefois rougeâtre. Nulle part je n’ai rencontré de ces
gros nids d’olivine granulaire , comme en présente le basalte de
la Bohème, et comme on en trouve fréquemment en France,
dans les basaltes de l’Auvergne, du Velay et du Vivarais. Les
plus grands nids d’olivine que j’aie observés en Hongrie, sont
ceux des basaltes qui forment un plateau au sommet des montagnes
de la rive gauche de la vallée de Kapoltz ; ils sont de la
grosseur d’une noix, granuleux dans leur intérieur. Partout
ailleurs je n’ai trouvé que de petits grains assez compactes de
cette substance, disséminés de loin en loin dans la roche.
J ’ai observé aussi dans plusieurs basaltes compactes de Hongrie,
et notamment dans ceux de Kieshübel, près de Schem-
nitz, de Somos-Kô, près de Somos-Ujfalu, dans le comitat de
Hevès et de Sômlô, des petits grains d’une matière vitreuse
noire1, très-dure, d’un éclat métallique, dont on trouve plu-
Pyroxène.
Oliyine.-