
être n’ont pas de position bien fixe dans 1 ordre géologique na
turel. Je partagerai aussi chacune de ces divisions en plusieurs
coupes, suivant les degrés relatifs d’ancienneté des différentes
niasses minérales, en commençant toujours, dans chacun e
d’elles, par les dépôts qui sont ou paraissent être les plus an.
ciens. Mais en présentant ainsi les faits dans l’ordre de leurs rapports
les plus généraux, on conçoit que je m’étendrai plus ou
moins, suivant l’importance ou la nouveauté du sujet. Il est des
masses minérales sur les détails, la position relative et l’ongine
des uelles, tous les géologues sont d’accord, parce quil en
existe partout de semblables, et qu’on a eu un grand nombre
d’occasions de les étudier , et de constater tous les fans qui y
ont rapport. Il suffira, à l’égard de ces masses, de présenter un
résumé succinct de ce qu’elles ont de plus remarquable en
Hongrie , des localités où elles se trouvent et de leur étendue.
II en est d’autres,au contraire, qui sont, en général , très-peu
connues, soit parce qu’elles sont peu fréquentes a la surface du
globe, soit parce qu’on n’a pu encore les étudier que dans les
contrées où elles présentent le moins de développement. Tels
sont en Hongrie, d’une p art, le terrain qui renferme les mines
d’or , de l’autre, le terrain trachytique, qui présente, dans cette
contrée, une grande complication de circonstances^qu on n a
encore observées nulle part. Ce sont ceux que je m attacherai
plus particulièrement à faire connaître, etqui, en conséquence,
formeront les articles les plus étendus. La description du terrain
de traohyte surtout, formera, en quelque sorte, a elle
seule, un ouvrage à p art, parce que les faits étant extrêmement
nombreux, et la plupart tout-à-fait nouveaux, il est nécessaire
d ’entrer dans de très-longs détails pour les bien établir. Lès ro^
ches sontaussi, la plupart, tout-à-fait différentes de celles dont
on a parlé jusqu’ici, et il faut en décrire avec minutie les espèces
et leurs nombreuses variétés, pour parvenir à les faire connaître.
Enfin, les, données que j’ai pu recueillir en Hongrie sur le
terrain de trachyte, étant assez nombreuses, assez variées, pour
servir de terme de comparaison à tout ce que nous connaissons
dans ce genre, j’ai cru pouvoir traiter ce terrain d’une manière
générale, en présenter, en quelque sorte, une monographie,
et discuter les principales questions qu’il pouvait suggérer;
mais quelque étendue que j’aie été forcé de donner à cet
article, on n’en sera pas étonné, j’espère, puisque l’étude du
terrain auquel il a rapport était le bu t principal de mon voyage,
et que les groupes de montagnes qui appartiennent à cette formation
couvrent, en Hongrie, une surface de 800 à 900 lieues
carrées. D’ailleurs, comme il n’existe aucun ouvrage détaillé
sur le terrain de trachyte, j’espère que celui que je présente
aujourd’hui, et dans lequel j’ai eu le bonheur de réunir un
très-grand nombre de circonstances particulières, ne sera pas
sans intérêt pour les géologues.
Mais, avant d’entamer la description des terrains que j’ai observés
en Hongrie, il me paraît nécessaire d’établir avec précision
la valeur des différentes expressions que je serai forcé
d’employer : ce sont surtout les expressions deformation et de
terrain qu’il m’importe ici de définir suivant l’acception que je
crois devoir leur donner, parce que rien n’est aujourd’hui plus
vague dans les ouvrages de géologie. On emploie ces expressions,
tantôt dans leurs acceptions propres, tantôt dans des acceptions
particulières, que les différens auteurs prennent, en
quelque sorte, chacun à leur gré, et souvent tout-à-fait en sens
invers les uns des autres. Il en résulte qu’après avoir lu un de
ces ouvrages, et s’être formé, par ce moyen, un langage géolo