
Poules: que
peuvent faire
naître les porphyres
trachy-
tiques
.et molaires.
si on peut y ajouterfoi, sembleraient conduire directement a
admettre cette opinion. Cette montagne, qui est composée de
débris de ponces, et dont le nom signifie m o n t a g n e p u a n te ,
présente plusieurs cavités dont les parois sont tapissées de sou-
fre, et d’où il se dégage souvent des vapeurs d’acide sulfureux;
Fichtel indique aussi des roches alunifères, qu’il nomme laves
décomposées , et qu’on peut soupçonner être analogues , de
nature et de position , à celles du comitat de Beregh,
La conclusion à laquelle nous sommes arrivés relativement
à l’origine très-probablement ignée du terrain trachytique, nous
conduit à faire quelques remarques particulières. Il est de fait
que les roches de l’époque des porphyres trachytiques et de
celle des porphyres molaires, ont plus d’analdgie avec celles des
terrains regardés généralement comme d’origine neptunienne
qu’avec celles qu’on doit regarder comme d’origine ignée, Elles
ont aussi beaucoup d’analogie avec les roches porphyriques
qui proviennent, du remaniement des ponces-, fit il serait peut-
être impossible de les distinguer, si les circonstances adjacentes
se trouvaient entièrement cachées. Mous avons vu que ce n’est
que par la liaison intime de ces roches avec les masses de tra-
chyte et de perlite, par leur petite étendue relativement au
reste des groupes auxquelles elles appartiennent, qu’on peut
prononcer avec toute probabilité identité dorigine, et par
conséquent admettre qu’elles sont aussi des produits du feu.
Mais si on les rencontrait isolément .dans quelques localités,
comme on rencontre souvent les porphyres de divers âges, il
n’y aurait plus de moyens positifs de les distinguer; il faudrait
s’en rapporter à des analogies peu nombreuses et fort .peu importantes
par elles-mêmes. D’une part, on pourrait les confondre
avec les porphyres des conglomérats ; d’une autre part, on
serait porte à les assimiler aux porphyres des terrains de transition
ou des terrains secondaires, qui, selon toutes les apparences
actuelles, sont d’origine neptunienne. Ces réflexions
doivent'nous rendre extrêmement circonspects à l’égard des
opinions que nous pouvons avoir, sur l’origine de diverses masses
minérales qui ne nous offrent pas de données assez complètes
ni assez positives. La connaissance des porphyres trachytiques
et molaires nous conduit à beaucoup de soupçons sur différons
groupes dont nous avions cru jusqu’ici avoir des idées assez
nettes;
L etude que nous avons faite des differentes roches qui exis— insuffisance des
tent dans les terrains trachytiques de la Hongrie, nous:conduit
encore à conclure que la plupart des caractères minéralo-
giques qü’on avait donnes jusqu’ici pour distinguer dans les
collections les produits ignés des produits - neptuniens , sont
absolument insignifians. Si la teinte sombre, l’âpreté, la porosité,
etc., peuvent avec raison être regardées comme des indices
d’origine ignée, l’absence de ces caractères ne peut en
aucune manière conduire à des idées contraires, puisqu’il existe
des roches dans le terrain de trachy te qui présentent des couleurs
claires, une parfaite compacité, tous les caractères enfin
qu’on observe dans les produits neptuniens. L ’absence des cristaux
de quara, regardée comme un des caractères dès-produits
ignés, ne signifie plus rien, puisque les porphyres trachytiques
et molaires en sont remplis, qu’il y en a jusque dans le perlite,
et que le trachy te lui-même n’en est pas exempt. La présence
du quarz dans le traehyte se manifeste au Puy-Balâdou, en
Auvergne; et quelques roches du Kamptschatka, qui, du reste,
ont tous les caractères du traehyte, renferment des cristaux de’
quarz parfaitement distincts. La présence du fer titané, qu’on