
res saccaroïdes que nous avons observés dans le haut de la vallée
de Rima, t. 2, p. 65, se trouvent encore dans le gneiss; mais
ces roches n’étant recouvertes que par des dépôts qui appartiennent
à l’époque des formations intermédiaires, il est imposr
sible de prononcer sur elles avec quelque certitude; on peut,
avec autant de raison, les rapporter au micaschiste qu’au gneiss,
ou même les considérer comme une masse à part : c est ce dernier
parti que je crois, devoir prendre ici, jusqu’à, ce qu’on puisse
avoir de nouveaux renseignemens.
Le gneiss.a été cité, pendant long-temps, comme legisement
spécial des substances métalliques,- susceptibles d exploitation;
en effet, dans la Saxe, qui a toujours servi de point de comparaison,
c’est dans le gneiss que se trouvent la plupart des dépôts
métalliques, qui font la richesse de cette contrée, et qui ont
tant contribué au perfectionnement général de l’art des mines.
Mais il ne paraît pas qu’il en soit de même en Hongrie; aucune
des mines que j’ai visitées n’est dans le gneiss, et je ne connais
dans les auteurs que très-peu de citations qui puissent conduire
a admettre ce gisement pour aucune dés substances métalliques
exploitées. Il n’y a , à ma connaissance, que les mines de Botza,
sur les limites des comitats de Liptô et de Zolyom, sur lesquelles
on puisse conserver quelques doutes. En effet, d’après
ce que M. Zipser dit de ces contrées, la masse de montagnes est
formée de granité et de micaschiste, dans lesquels se trouvent
des couches puissantes de gneiss et de q u a r z C ’est dans ces
roches que se trouvent les filons d’antimoine, de plomb, de
cuivre, d’argent, tous tenant o r, et peut-être même des filons
| Zipser’s Taschenbuch , pag. 7.
TERRAINS PRIMITIFS. Micaschiste et Schiste argileux. 2 9
d’or natif, qu’on a anciennement exploités, mais dont la plupart
ont été ensuite successivement abandonnés. Toutes les autres
mines de la Hongrie, et même celles de la Transylvanie et du
Banat, se trouvent dans le micaschiste et le schiste argileux, ou
dans" des terrains plus, récens, comme nous le verrons successivement.
T ERRAIN DE MICASCHISTE E T SCH IST E ARGILEUX.
S a n s doute il n’existe pas une ligne de démarcation bien nette &
entre le terrain précédent et celui que nous allons décrire, puis- ,cmm'
que déjà nous avons vu des micaschistes, et même certaines
variétés de schiste argileux en nids, et même en couches, avec
le gneiss; on ne peut pas même supposer qu’il y ait eu un long
intervalle entre les deux dépôts, qui, selon toutes les apparences,,
se sont formés dans la même solution. Mais tout conduit à
penser qu’il y a.eu au moins deux époques de cristallisation differentes,
comparables,à ce qui a lieu dans les .cristallisations artificielles,
où les différens sels se précipitent les uns après les
autres.. En effet, il semble que le micaschiste ne se soit formé, au
moins en grandes masses, qu’à une certaine époque où tout le
feldspath était cristallisé, et où, par conséquent, la solution se
trouvait à.un nouvel état, tel, qu’il ne s’est plus précipité que
du quarz et du mica. Ce nouvel ordre de choses s’est maintenu
pendant un certain temps, après lequel la plus grande partie
du quarz même étant déposée, le mica s’est trouvé seul, pour
former les schistes argileux, qui, en effet, paraissent généralement
appartenir aux. dépôts les plus modernes des terrains primitifs.
C’est ainsi qu’en analysant les circonstances, et remontant,
en quelque sorte, des effets à leurs causes, on se trouverait