
Analogie des
trachytes compactes
et du
porphyre
des siénilcs.
Analogie du
porphyre tra-
chytique, du
lporphyre mo—
aire et des porphyres
anciens.
Qu’on prenne isolement certains faits observes dans les terrains
trachytiques pour les comparer à ce qui existe dans diverses
formations minérales, il devient presque impossible de ne pas
conclure que toute la masse de ce terrain est d’une origine tout-
à-fait differente de celle des roches qu’on rencontre dans les
volcans e'videns.
1° P a r des analogies minéralogiques de roches, on trouve
les plus grands rapports entre certaines varie'te's de roches de
l’époque des trachytes, et les porphyres qui appartiennent à la
formation de siénite et porphyre ; l’analogie est quelquefois
telle, que M. Esmarck et M. Becker, tous deux pénétrés de l’i-
de'e d’une origine aqueuse, ne les ont, en aucune manière, distinguées,
et que Fichtel, tout - à - fait volcaniste, les a également
confondues. O r, le terrain de siénite et porphyre renferme
des couches de quarz, de calcaire, de micaschiste, qui excluent
l’idée d’une origine analogue à celle des produits volcaniques.
Certaines variétés de porphyres trachytiques et de porphyres
molaires, par leur pâte feldspathique, plus ou moins siliceuse,
de couleur claire, parfaitement compacte et pure, par les nombreux
cristaux de quarz qu’elles présentent, par l’absence totale
de l’amphibole et du pyroxène, ressemblent d’une manière
frappante aux véritables porphyres qui se trouvent avec des
siénites, des amphiholites, des schistes argileux, des calcaires,
des quarz, des roches arénacées quarzeuses. Au contraire, aucun
des volcans actifs, des volcans éteints évidens *, aucune des
*" renténds par volcans' éteints évidens. ceux qui présentent encore des
cratères parfaitement distincts, que personne ne peut révoquer en doute ;
autour desquels on trouve des courants de laves bien caractérisés qui ont coulé
laves dont on connaît les époques, ne présentent des roches qui
aient avec celles-ci la moindre analogie.
L abondance des matières siliceuses , soit des cristaux de
quarz, soit du jaspe et du silex corné, non pas comme substances
accidentelles, mais comme partie constituante des roches,
l’aspect terreux de certaines variétés, donnent à ces produits
la plus grande ressemblance avec les porphyres argileux,
les brèches porphyroïdes ( argilophyre, m im ophyre, Brong. ;
thonporphyr, thonstein, thonstem p o rp h y r, "Werner ) des
terrains secondaires, et les distinguent totalement des produits
évidemment volcaniques.
Certaines roches vitreuses du terrain trachytique ressemblent
, à s’y méprendre , aux rétinites simple et porphyr-ique
{pechstein etp ech stein p o rp h yr ) du Tribischthal, de Planitz,
de Grantola, de Pile d’Arran, qui, dans tous ces lieux, font
partie du terrain de grès rouge ( Rothliegende ), ou au moins
s’y rattachent essentiellement. Ce sont, de part et d’autre, les
mêmes caractères physiques et chimiques, la cassure parfaitement
conchoïde, l’éclat vitreux gras, le boursouflement et la
fusibilité en émail blanc, bulleux, par l’action du feu. Dans l’une
comme dans l’autre, il existe des cristaux de feldspath lamel-
leuxj nacré et même vitreux, des cristaux de quarz, des grenats
; enfin, on découvre dans les deux roches les passages bien
sur les flancs des montagnes, ou descendu dans les vallées, où leur masse repose
sur les caillous roulés que les eaux avaient anciennement apportés. On
peut citer comme exemple le Pu y de N u g è re, le P u y de la V ach e, le Pu y
Pa r io n , etc., en Auvergne, près de Clermont, ou la (r raven.no. de e\lor: t-
Pezat, dans le Vivarais, où la lave qui a coulé dans le fond de la vallée actuelle
, est du véritable basalte prismatique.
Matières
siliceuses.
Analogie du
perlite et du
rdtinite.