
il- fait pierreuses qui les accompagnent. Ainsi il est presque impossible
de distinguer mine'ralogiquement le re'tinite.vitreux de-
certaines variele's de perlite, surtout de celle que j’ai nommee
perlite rétinique, qui appartient au terrain de traehy te. Non-
seulement c’est j de part et d’autre, la même pâte qui se boursouflée
au feu de la même manière, et qui est c'omposee sensiblement
de même; mais les -cristaux de feldspath qui y sont
renfermes ont encore souvent la plus grande analogie dans 1 une
et l’autre roche. En effet, dans le re'tinite, ces cristaux sontlamel-
leux très-brillans et quelquefois même fendillés, à l’e'tat de ce que
l’on nomme feldspath vitreux,précisément comme dans le perlite.
D’un autre coté, le feldspath compacte, simple ou porphyn-
que, auxquels passent insensiblement les rétinites, comme on
le voit surtout dans la vallée de Tribisch, près de Freyberg,
tome II, pag. 584, ont souvent la plus grande analogie avec les
perlites lithoïdes, d’un éclat gras, ou avec les porphyres trachy-
tiques, les porphyres molaires que j’ai décrits dans le terrain
trachytique de Hongrie , et qui se présentent dans plusieurs,
autres lieux. Enfin, les porphyres colorés qui avoisinent quelquefois
le rétinite, et qui paraissent même en dépendre, comme
on le voit surtout à Grantola, sur le lac majeur, tom. II, page
589 , ressemblent souvent beaucoup à certaines variétés de
trachyte proprement dit.
Relativement aux porphyres qui se trouvent dans le terrain
houiller, sans doute ceux que nous avons-vus à Fünfkir-
ehen, ceux qu’on trouve dans le Thuringerwald, le Schwarz-
wald, etc., n’ont aucune analogie avec des productions volcaniques;
mais dans des considérations générales, on ne peut séparer
ces porphyres de ceux qui se trouvent en plusieurs autres'
contrées, dans des relations semblables, et qui souvent même
les accompagnent. Les uns et les autres doivent avoir la même
origine , et ils doivent à cet çgard s’éclairer mutuellement.
Or, si les premiers conduisent par leurs caractères à des idées
neptuniennes, les autres conduisent à des fdées volcaniques.
Ainsi lorsqu’on examine les masses porphyriques qu’on trouve
en Ecosse, celles qu’on rencontre en France, et surtout à Fi-
geac, dans le département du Lo t, etc., on ne peut encore se
refuser à voir que beaucoup de variétés de ces roches ont une
analogie frappante avec les phonolites du terrain trachytique et
du terrain basaltique. La ressemblance est telle, qu’il serait le
plus souvent impossible de les distinguer dans les collections I
sans les étiquettes qui les accompagnent.
Quant aux grünstein ou trapps, ainsi qu’on les a souvent
nommés, les plus zélés neptuniens ne peuvent s’empêcher d’avouer
qu’il y a des variétés qui ressemblent considérablement
aux basaltes,même les plus volcaniques, sous les rapports minéralogiques
: quelquefois lès masses se divisent même en colonnes
prismatiques à cinq et six pans; cette analogie se fait remarquer
à la fois , non-seulement dans les grünstein du terrain
houiller qui nous occupe spécialement, mais encore dans ceux
qui se trouvent au- milieu des grauwackes, et enfin dans quelques
uns de ceux mêmes qui se trouvent intercalés au milieu
des micaschistes. Dans les uns comme dans les autres, on ne
peut manquer d’observer qu’il se trouve des pyroxènes qui
présentent particulièrenient la forme de ceux qu’on rencontre
dans les basaltes lès mieux caracte'risés. On a cru même reconnaître
de l’olivine ; mais dans tout ce que j’ai vu, je n’ai pu découvrir
que du quarz, ordinairement jaunàireuu jaune-ver-^
dàtre.
Relativement aux amygdaloïdes, où je comprendrai à la fois