
ment des couches subordonnées ou intercalées de roches differentes.
On observe aussi, en Hongrie, comme dans beaucoup
d’autres lieux, qu’il n’y a pas toujours une séparation nette entre
les divers terrains ; ce qui tient, ici comme partout, à ce que
dans toutes les époques de formations, il se trouve au moins
une substance commune, et qu’il n’y a de différence d une époque
à l’autre, qu’en ce que cette susbstance generale est plus
ou moins abondante, et accompagnée de plus ou moins de substances
différentes. Mais lorsqu’on considère ces masses minérales
en grand, on ne peut s’empêcher de reconnaître différens-
groupes, dans chacun desquels il existe un ensemble particulier
de circonstances qu’on ne trouve pas dans les-groupes voisins.
Ainsi, on reconnaît bien distinctement une époque où il se
déposait simultanément du feldspath , du quarz et du mica,
une époque où le quarz et le mica sont devenus tellement do-
minans, qu’on peut dire en général qu’ils se sont déposés seuls-
Peut-être même devrait-on-distinguer une epoque où il n existait
presque que du mica qui a formé des masses plus ou moins
considérables; mais ce dernier dépôt est beaucoup moins distinct
en Hongrie qu’il ne l’est dans plusieurs autres contrées.
Enfin, on reconnaît encore une époque particulière, qui ne
peut être confondue avec les autres , où il se formait, du feldspath
compacte, du dlallage et de la serpentine. Chaque époque,
d’ailleurs, présente toujours quelques circonstances que
n’offrent pas les autres, et qui donnent encore des caractères
distinctifs : ce sont des roches particulières, subordonnées, qui
varient d’une époque à l’autre, soit par leur nature, soit par
leur nombre eu leur étendue.
Telles sont les circonstances générales qui me conduisent à
admettre en Hongrie plusieurs sortes de terrains dans la série
des formations primitives; terrains qui d’ailleurs se présentent
d ’une manière plus ou moins distincte dans toutes les contrées
qui appartiennent à la même période. On les retrouve jusque
dans les Alpes, où cependant, au premier abord, on ne croirait
voir qu’un assemblage confus de toutes les espèces de roches ;
mais cette apparence tient a. ce (Jiie dans cette grande chaîne i
existe des terrains primitifs qui se trouvent développés sur une
échelle immense, tandis que les autres occupent quelquefois un
espace à peine sensible. Il en résulte que souvent on n’aperçoit
qu’un seul terrain, quoique dans la réalité il y en ait an moins
quatre parfaitement distincts , et dans chacun desquels il se
trouve une immense quantité de roches différentes, subordonnées.
Mais ce n’est pas ici le lieu de m’étendre .sur la constitution
minérale de ces montagnes, qui, d’ailleurs, m entraînerait
beaucoup trop loin; je reviens à celles de Hongrie, qui font
l’objet direct de mon travail.
T E R R A IN RE GRANITE E T GNEISS.
Je réunis ici en un même groupe le granité et le gneiss, parce w w
qu’en effet, en Hongrie, des deux roches se montrent toujours
ensemble, et uniquement ensemble. Elles ne forment pas seulement
des couches alternatives, mais une seule et meme masse,
dans les diverses parties de laquelle les élémeus principaux,
comme le feldspath, le quarz et le mica, se sont réunis en diverses.
proportions et de différentes manières. Il est extrêmement
rare que le granité se montre seul, et constitue dgs masses
■ qu’on puisse considérer comme le noyau sur lequel tous les autres
dépôts sont appliqués; encore le fait est-il assez douteux
dans le peu de points où cette roche se présente sur une eten