
2 2 4 RESUME PAR ORDRE GEOLOGIQUE,
serve quelques débris de coquilles bivalves, et un polypier qui
se rapporte au genre turbinolite ; c’est une espèce de forme conique
très-courte, très-comprimée, et terminée brusquement
par une pointe assez aigue. Ces calcaires se divisent en bancs
horizontaux et en petites couches peu épaisses; ils paraissent
avoir subi des affaissemens en différens points. 11 est impossible
de décider avec précision à quelle espèce de formation appartiennent
ces dépôts, parce que d’une part il ne sont pas recouverts,
et que de l’autre on ne voit pas sur quelle roche ils reposent.
Si d’une part, on peut les comparer au calcaire' du
Jura de Veszprim, de l’autre, leur nature argileuse et sableuse,
la turbinolite même que j’y ai observée, peuvent, avec plus de
raison peut-être, les faire rapporter aux terrains tertiaires, aux
dépôts de molasse qui forment des collines considérables dans
cette partie de la Hongrie. Aussi je ne les range ici que provisoirement
, jusqu’à ce qu’on puisse réunir des renseignement
plus positifs,
' CALCAIRE A ENCRIN1TES DES MONTAGNES DE DOTIS ET DE
BARON Y. ■
Hans les deux articles précédens nous avons assez .bien suivi
la relation des deux espèces de calcaire l’une avec 1 autre , et
avec les grès inférieurs; mais il nous reste à examiner ctes masses
calcaires d’une autre nature, et dont je n’ai pu voir positivement
la relation, ni avec lés calcaires precédens, ni avec les
grès sur lesquels ils reposent. Les montagnes qu’ils composent
sont isolées , au moins dans les différens points que j’ai parcourus,
et si je les place dans les terrains secondaires, c est plutôt
par suite de là quantité de débris organiques qu’ils renferment,
par les analogies générales avec des calcaires que l’on trouve
dans certaines parties des montagnes qui appartiennent à la formation
du Jura, que par des données positives tirées des circonstances
géologiques.
Les montagnes dont je veux parler sont celles de Dotis et de
Bakony, qui sont les plus hautes de toutes celles qui se trouvent
dans la partie occidentale de la Hongrie. Les premières
sont situées sur le bord du Danube, et constituent un petit
groupe qui se prolonge vers le sud en se liant avec les montagnes
du comitat de Stuhlweissenburg; les autres plus considérables
se trouvent plus au sud dans la même direction, au milieu
du comitat de Yeszprim. Ces groupes sont l’un et l’autre
Efendue de ccs
calcaires.,
composés de calcaires compacts ou subsaccaroïdes très-solides,
ordinairement rouges, qui sont exploités comme marbre, et
qu’on exporte souvent au loin sous le nom de marbre de Ko-
morn. Ils ressemblent prodigieusement aux calcaires qu’on tire
du Salzburg, et qui sont employés'dans toutes les villes de Bavière
» Us renferment souvent une grande quantité d’encrinites
brisées, et dont lesfragmens sont entassés les uns sur les autres;
on y trouve en même temps des térébratules, des ammonites
et des hamites, ainsi que des corps globuleux à l’état argilo-
ferrugineux qui paraissent être encore des débris du règne organique.
Les coquilles sont souvent couvertes d’un enduit de
couleur noire qui pénètre quelquefois assez avant dans la pierre.
On trouve aussi çà et là au milieu de ces calcaires des nids
plus ou moins considérables de silex translucide d ’un beau
rouge de sang, et du silex opaque rouge de brique ou jaunâtre.
Les premiers sont souvent traversés par un grand nombre
de petites veines de calcaire spathique blanc; les autres sont mélangés
uniformément de calcaire , et font ainsi une efferves-
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Dcbiis
organiques.'
Silex rouge;