
argilo-sableux de couleur rouge. Ces varie'te's m’ont paru composer
plus particulièrement la base du dépôt. Au-dessus d’elles
se présentent des grès beaucoup plus fins, egalement de couleur
rouge, composes de très-petits grains de quarz , de feldspath,
avec des parcelles de mica, liés entre eux par une matière
argileuse rouge, plus ou moins abondante. Ils offrent plus ou
moins de solidité', et dans quelques parties, il semble qu’il s’y
soit introduit un ciment cristallin : dans ce cas, la roche passe
insensiblement aux roches phorphyriques dont nous parlerons
bientôt. Ailleurs, toute espèce de ciment a en quelque sorte
disparu, et il ne reste que des grains de quarz , et des fragmens
très-petits de feldspath lamelleux, dont la réunion offre encore
une structure porphyroïde. Au-dessus de ces grès fins, on
retrouve de nouveau des agglomérats grossiers qui présentent
des cailloux roulés de quarz hyalin, de calcaire noir, traversé
par des veines de calcaire spatique blanc, et dès portions arrondies
de roches porphyriques solides, qu’on peut considérer
comme des cailloux roulés, ou peut être mieux comme des
nids cristallins formés au milieu du précipité mécanique. Enfin,,
au-dessus de ces nouveaux dépôts grossiers , on retrouve encore
des grès fins analogues aux précédens, ët qui terminent alors
les sommets des montagnes, et constituent toutes la surface du
terrain.
Rwits Telle est la nature des roches arénacées qui constituent la
masse principale du terrain houiller de Fünfkirchen ; mais au
milieu de ces dépôts mécaniques, il se trouve plusieurs sortes
de roches, qui occupent des espaces plus ou moins considérables,
et qui me paraissent devoir être considérées comme des
membres particuliers de cette formation; elles sont en effet trop
fréquentes dans les contrées où il existe des terrains houillers pour
TERRAINS SECONDAIRES. Grès touiller de Fünfkirchen. 189
être accidentelles. Ce sont des roches cristallines qui peuvent
être rapportées aux espèces principales, que je désignerais sous
les noms de grünstein et de porphyres.
Les roches que je nomme grünstein, parce que je ne connais
pas assez positivement leur nature pour leur imposer un
autre nom , paraissent se trouver entre le grès houiller proprement
dit et le grès rouge; on les voit distinctement reposer sur le
grès houiller, auquel elles semblent passer par diverses nuances,
dans le fond de la vallée où se trouvent les exploitations de houille f
près de Vasas. Elles constituent ensuite toute la partie supérieure
des montagnes qui se trouvent au nord de ce point ; leur
masse est divisée en couches qui plongent vers le nord-est,
d’où l’on peut conclure qu’elles s’enfoncent sous les grès rouges
qui se trouvent à très-peu de distance sur la même direction.
Considérées dans leurs caractères Tes plus ordinaires , ces
roches sont de couleur verte; elles sont principalement formées
de feldspath compact, dans lequel se trouve disséminée assez
uniformément une substance verte en poussière excessivement
fine et assez abondante : on en distingue parfaitement les
petits grains dans les esquilles minces qu’on examine avec une
forte loupe à une vive lumière. Il existe en même temps, dans
la pâté, des cristaux infiniment petits, qui se distinguent seulement
par leur éclat, et qui paraissent être de felspath lamelleux.
Ces roches sont souvent assez facilement divisibles en plaques
minces plus ou moins étendues, et elles ressemblent alors
beaucoup à certaines roches feldspathiqnes qu’on trouve en divers
endroits en couches subordonnées, soit au grès houiller
proprement dit, soit au grès rouge. Elles ressemblent surtout
à certaines roches de l’Ecosse, que M. Boué nous a parfaitement
fait connaître, et qui sont abondantes dans les environs
Grünslcinv1