
P i vision en
tables.
Division en colonnes
prismatiques.
ferait prendre pour de l’olivine ; mais on est bientôt détrompé
par leur cassure lamelleuse et leur fusibilité.
Ces roches se présentent dans la nature sous diverses formes ;
tantôt elles sont en masses , qui se divisent grossièrement en
grandes assises horizontales ou peu inclinées ; ailleurs, elles se
divisent en plaques minces horizontales, et ressemblent assez
à certaines variétés de phonolite; c’est alors surtout qu’elles
présentent une cassure céroïde et une teinte gris verdâtre.
Mais ce qui leur est particulier, et ce que je n’ai vu en Hongrie
dans aucune autre variété de trachyte, c’est qu’elles se
présentent quelquefois en beaux prismes d’un diamètre plus
ou moins considérable. Tous ceux que j’ai ete à meme de voir,
avaient une couleur noire, et renfermaient de beaux cristaux de
feldspath lamelleux, rarement tout-à-fait vitreux,
rosiiioneiioca- La position géologique de ces roches n’est pas moins remar-
' cs quable que leur nature. Elles sont tout-à-fait à l’exterieur des
groupes trachytiques, et rejetées sur le bord des plaines. C’est
ainsi que, dans le groupe de Schemnitz, on les trouve sur les
pentes sud, vers les plaines de la Gran. Elles forment, à Bohù-
nitz, des collines basses , qui se cachent bientôt sous des conglomérats
trachytiques ; la masse de la roche s’y trouve brisée
en très-gros blocs, et les fissures qu’elle présente sont souvent
remplies d’opale concrétionné ( hyalite ). Les mêmes roches
forment, sur les bords de la rivière de Gran, vers Tornades,
Moczibrod, Kovacsi, des montagnes plus élevées, où elles
présentent de beaux prismes à six pans, couchés à peu près horizontalement
les uns sur les autres. Je les ai retrouvés également
dans la même position sur les pentes sud du groupe tra-
chytique de Matra; elles forment, à Tokaj, des montagnes qui
avancent sur les bords de la Theiss, et on peut s’en procurer de
beaux échantillons dans la ville même, près du pont, ainsi que
sur la route qui côtoie le Bodrog. Elles se trouvent dans la
même position dans les montagnes de Vihorlet et dans celles
qui se prolongent dans le comitat de Marmaros, où on les observe
surtout à Bilke.
On trouve, aussi en avant du groupe trachytique de Schemnitz,
tout-à-fait au milieu des plaines, plusieurs buttes isolées,
peu élevées, environnées de débris scorifiés , dont les roches
ont une très-grande analogie avec quelques variétés du trachyte
semi-vitreux, surtout avec celles qui forment la butte de Moczibrod.
C’est également une pâte noire ou brune, qui perd sa
couleur au chalumeau, et se fond en émail blanc. Une de ces
buttes se présente au-dessus de la petite ville de Leva ; elle est
en partie recouverte de conglomérats 'scoriacés, noirs; une autre
butte, plus petite, s’élève un peu plus au nord., et il paraît
qu’il en existe dans la plaine quelques autres que je n’ai pas visitées.
Les roches crue nous venons de décrire ont été souvent dési- Ces tocies ne J . , i | se rapportent gne’es sous le nom de basalte; mais elles ne présentent nulle- pas au basane,
ment les caractères propres à cette espèce, dont la pâte se fond
toujours en verre noir. Elles ne renferment point d’olivine, qui
est si commune dans les vrais basaltes, et point de pyroxène.
Enfin, elles se rattachent tout-à-fait aux trachytes , soit par
leurs variations minéralogiques, soit par leur position.
On a aussi considéré quelquefois cette variété de roche comme Elles ne forment
formant Ig passage du basalte a Fobsidienne. Cette erreur est de l’obsidienne
d’autant plus importante à relever, qu on en a conclu que le
basalte, le trachyte et l’obsidienne appartenaient à une même
époque de formation. O r, d’une part, nous venons de voir que
le trachy te semi-vitreux n’a point de rapport avec le basalte; de