nous verrons dans les calcaires parisiens ; ils o n t, au contraire,
beaucoup d’analogie avec ceux que présentent les calcaires du
Jura.
Tout conduit à reconnaître que ces calcaires sont places au-
dessus du calcaire inagnésifère, ou plutôt Se trouvent lies intimement
avec lui. Leur situation géographique semble les rattacher
aux dépôts qui se prolongent vers Môr., et qu’on retrouve
plus loin dans la même direction.
à NummuUics. 4° Ces calcaires de Môr Sont encore appliqués, et d’une manière
très-distincte, sur le calcaire inagnésifère qui se trouve à
la base de la montagne, et qui est le prolongement de ceux de
Biske et d’Ober-Galla. Ce sont des calcaires à cassure terreuse,
terne, qui renferment une très-grande quantité de nummulites,
très-bombées, radiées du centre à la circonférence, ou couvertes
de petits points saillans, qui donnent à la surface le caractère
d’une peau chagrinée. On rencontre aussi avec eux une assez
grande quantité de corps cylindriques, à l’état spathique, qui
sont des encrinites ou des pointés d’oursins. Ces calcaires sont
en couches horizontales; ils me paraissent être les prolongemens
des calcaires Coquilliers que nous venons de voir sous le numéro
précédent ; et cette opinion, fondée sur les rapports géographiques,
peut aussi être appuyée sur la présence des num-
mulitês , qu’on trouve dans l’un et dans l’au tre, et dont les
espèces sont absolument les mêmes. Des calcaires tout-à-fait
semblables à ceux de Môr se retrouvent sur la meme ligne, et
à peu près au même niveau, sur les hauteurs de Isztimer, et
uu peu plus loin, Sur lè chemin de Isztimer à Palota. Outre les
nummulites assez grosses, semblables à celles de Mor, on trouve
dans ces deux localités un grand nombre de petites coquilles
microscopiques cloisonnées, presque sphériques, qui peut-etre
I
appartiennent au même genre. On y reconnaît distinctement
des encrinites, et on y trouve quelques empreintes de coquilles
bivalves et de coquilles univalves turriculées.
5° Enfin on trouve àVeszprim, au-dessus du calcaire magné-
sifère qui constitue la plus grande partie des montagnes, des
dépôts, qui, sous certains rapports, peuvent encore être regardés
comme appartenans à la formation du calcaire du Jura, La
masse la plus profonde est un calcaire fétide, à cassure terreuse,
gris-jaunâtre ou gris-bleuâtre, oit ces deux couleurs sont souvent
mélangées par taches ou par bandes ; il se divise facilement en
plaques peu épaisses, et qu’on exploite, à cause de cela, pour
la bâtisse ; il renferme quelques petits nids de bitume, et ou y
reconnaît çà et là des traces de corps organisés, qui se trouvent
à l’état de calcaire spathique. Ces couches sont à peu près horizontales.
Au-dessus de ce calcaire, il s’en trouve un autre qui
est rempli de coquilles entassées les unes sur les autres, mais
fortement empâtées dans un calcaire compacte, jaunâtre, où
brillent çà et là quelques petits points de calcaire spathique.
Mais il est impossible de reconnaître aucune des coquilles que
ce calcaire renferme. Ces deux variétés de roches ont de l’analogie
avec certaines variétés de calcaires qui se trouvent au milieu
de la formation du Jura, surtout avec celles que les Anglais
ont désignées sous le nom de Corn brcisk, et que nous retrouvons
presque partout en France dans la même position.
Je ne sais si on peut regarder comme appartenans à la même
variété les calcaires qui constituent la colline sur laquelle la ville
de Bude est bâtie; il y a en effet quelques analogies dans les
échantillons, mais en examinant la masse *en grand, on reconnaît
que c’est un calcaire très-argileux plus ou moins mélangé
de matière sableuse avec quelques particules de mica. J ’y ai ob-
Calcaire de
Ycszçrîna.
Calcaire
de Bude»