
des terrains meubles qui se trouvent au-dessus dit calcaire
du Jura. Outre les amas que nous avons déjà vus à.ReclmUz,
page 255, il en existe encore dans la vallée du Vag., auprès de
Tuchinia ; plusieurs des dépôts qu’on exploite sur les frontières
de Galicie et de Hongrie, et qui n’offrent réellement que des
matières sableuses micacées et très-ferrugineuses, paraissent se
rapporter à cet ordre de formation : tels sont les minerais qu’on
exploite en plusieurs points dans les plaines de l’Ondava ; sans
doute plusieurs des minerais; qu’on exploite dans la Galicie, au
milieu de ces masses sablonneuses qui forment les dernières
collines au bord des plaines, sont encore de même genre : enfin
c’est peut-être même à des dépôts semblables qu’il faut rapporter
les matières ferrugineuses qu’on a indiquées près de De-
bretzin, dans le voisinage des lacs de natron. Il serait possible
aussi que les sables aurifères, que les Valaques exploitent
par lavage en Transylvanie, entre Olah-Pian et Hermanstad't,
et au Banat, dans la vallée de Nera, appartinssent aussi aux
dépôts de molasse ; mais n’ayant pu visiter ces contrées, je ne
puis rien dire de positif : les auteurs ne fournissent pas beaucoup
de renseignemens à cet égard, parce qu’ils ont confondu
plusieurs espèces de dépôts arénacés sous le même nom de sables
ou de grès ; tout ce qu’on peut dire, c’est que ces sables
aurifères font continuité avec ceux qui appartiennent évidemment
à la molasse.
Dans les parties supérieures, les dépôts de molasse présentent
encore quelques circonstances particulières, qui, à k vérité,
tiennent peut-être à un ordre de formation plus moderne,
mais que je crois devoir mentionner ici, sauf à y revenir plus
spécialement dans l’article suivant. Ce sont des débris, organiques
et surtout des coquilles qu’ils présentent çà et là, et
en plus ou moins grande quantité. Ces coquilles sont de diverses
espèces, et peut-être aussi de divers âges géologiques, ce
qui prouverait que leur formation est indépendante de celle de
la molasse. 'Les unes ressemblent complètement à celles qu’on
trouve dans les calcaires coquilliers de Pest, les autres se rapprochent
davantage des dépôts coquilliers des environs de
Vienne. On en rencontre dans un grand nombre de lieux, mais
surtout dans les montagnes de Cserhat, ainsi que dans les plaines
et les collines qui se trouvent le long de la rivière d’Ipoly.
On trouve aussi, à la surface de ce terrain, des ossemens de
grands animaux, dont il existe beaucoup d’exemplaires dans
le musée national de Pest. On en a trouvé beaucoup dans les
collines quibordent la rivière d’Ipolÿ; on en indique en Transylvanie,
aux environ de Kronstadt, et aussi dans FEsdavonie
et dans la Croatie. Enfin il en existe dans un grand nombre de
lieux; mais on est encore dans l’indécision de savoir si ces dé_
bris appartiennent à la molasse même ou aux dernières ailuvions
qui ont rempli le fond des vallées et couvert le sol des plaines.
Il me semble-, d’après tous les. renseignemens que j’ai pu me
procurer, que tous ces ossemens ont été trouvés, ou dans les
plaines, ou dans les petites vallées qui sont creusées au milieu
de la masse même de la molasse, et qui sont en partie remplies
par les -sables que les eaux ont arrachés à ces dépôts anciens.
Cependant je n’oserais affirmer ce fait, parce qu’il est souvent
très-difficile de distinguer les dépôts d’alluvion de la masse des
sables et des grès anciens sur lesquels ils reposent; mais, quand
il serait parfaitement exact, on n’en pourrait encore rien conclure
de bien positif : on aurait deux suppositions à faire, l’une
que les animaux auxquels ont appartenu ces débris ont été ensevelis
immédiatement dans les alluvions, l’autre qu’ils ont été