
montagnes de Dargo ; ce n’est que çà et là qu’on voit percer le
trachyte en place, et toujours vers les points les plus élevés.
Les mêmes conglomérats se retrouvent egalement dans les
groupes de Yihorlet, où ils pre'sentent aussi diverses modifications
; toutes les pentes des montagnes qui regardent l’ouest en
sont couvertes : c’est ainsi qu’on les voit a Y inna , à Unghvar, a
Szerednie, etc., sur toute la lisière des hautes montagnes; ils
couvrent également les pentes nord du Szinszky-Kamen et du
Vihorlet.
Enfin, les relations de Fichtel et de M. Esmarck font voir
qu’en Transylvanie ces sortes de conglomérats sont aussi très-
étendus; mais comme toutes les parties du terrain trachytique
ont été confondues entre elles, et même associées avec le terrain
de siénite et grünstein porphyrique, il est impossible de
fixer aujourd’hui les points où peuvent se trouver particulièrement
les conglomérats de trachyte ; il parait qu’il en existe
beaucoup dans le groupe trachytique qui se trouve sur les frontières
de la Moldavie; c’est ce que peuvent faire imaginer les
laves décomposées, les tufs et les cendres volcaniques que Fichtel
indique dans un grand nombre de lieux ; mais il est impossible
d’en fixer aujourd’hui, avec précision, la nature et les limites
: heureux encore de pouvoir déterminer les limites de la
formation trachytique dans cette partie, comme nous l’avons
fait sur notre carte générale.
Conglomérats de porphyre trachytique et de porphyre
molaire.
cause de h Comme il est souvent difficile de reconnaître dans les frag-
ongiooeérais mens, des caractères assez positifs pour pouvoir prouver qu ils
TERRAIN TRACHYTIQUE. Congl. de porph. trachytique. 42b
appartiennent géologiquement à une espèce de roches plutôt
qu’à une autre, j’ai cru devoir réunir ensemble deux sortes de
conglomérats, qui probablement pourront être séparées si on
les étudie un jour avec plus de détails, et si on peut les observer
sur des étendues plus considérables. Ces deux sortes de
dépôts mécaniques sont très-voisins l’un de l’autre dans les
points où je les ai vus, et je ne suis pas sur qu’ils ne fassent pas
continuité ; ils sont d’ailleurs peu distincts par leurs caractères,
et ne constituent que de très-petites masses en comparaison des
autres.
Les conglomérats qu’on peut soupçonner d’être formés de ae
porphyre trachytique, se présentent à l’extrémité de la vallée “-achyiique.
d’Eisenbach, dans le groupe de Schemnitz, et paraissent s’étendre
depuis le village jusqu’au bord de la rivière de Cran, le
long de laquelle ils se prolongeraient, d’une part, vers Schar-
no-witz ( Zsarnovicza ), et de l’autre, vers lllin ic k , en s’appuyant
à la fois sur les montagnes de trachyte, de porphyre trachytique
et de porphyre molaire.
Dans les points où l’on voit le plus évidemment des cailloux
roulés, on reconnaît que ceux-ci sont des porphyres feldspa-
thiques, qui renferment des cristaux de quarz assez nets, et des
cristaux de feldspath altérés. On y trouve aussi des morceaux
plus ou moins arrondis de roches d’une couleur gris-de-fer,
avec les mêmes cristaux, et qui présentent en outre des globules
gris, striés du centre à la circonférence. Ces débris sont analogues
aux roches que nous avons décrites dans l’époque des
porphyres trachytiques, et ce sont eux qui peuvent faire soupçonner
la véritable nature de ce conglomérat.
Mais si on voit distinctement des cailloux roulés ou des frag- rS Bhe0mogt
mens dans quelques points, il n’en est pas de même partout, et
. s. m. ^4