
4 2 0 BJÉSUMÉ PAR ORDRE ■GEOLOGIQUE,
donne lieu à une masse qu’on prendrait, au premier moment,
pour un résultat de cristallisation. Cette pâte a une structure
porphyrique et cellulaire, et à peine peut-on trouver quelques
cailloux qui puissent indiquer en petit la formation par dépôt
mécanique; mais en grand, on ne peut y être trompé; on voit
' des blocs plus ou moins gros, anguleux, parfaitement distincts,
et qui ne peuvent laisser aucun doute; de plus, dans les points
où ces blocs sont rares, le dépôt se trouve divisé en couches
horizontales, qui sont séparées les unes des autres par des couches
visiblement are'nacées, terreuses, ou par des couches plus
ou moins épaisses, entièrement composées de débris de ponce
très-altérés, et triturés au point de former une masse terreuse,
qui enveloppe les fragmens les moins décomposés : cette dernière
circonstance se présente d’une manière évidente à Bôrfô,
où les masses de conglomérats sont exploitées pour les constructions.
Depots de ma— - Comme plusieurs variétés de trachyte renferment une grande
nense dans les quantité d’oxyde de fer, il arrive que par suite des décomposi-
tions que les roches ont éprouvées, cette substance se trouve
mise à nu. Diverses parties des conglomérats, et surtout les matières
fines qui servent de ciment à tous les débris ,so n t très-
fortement colorées en jaune de rouille plus ou moins foncé ;
mais dans quelques points, l’oxyde de fer étant-beaucoup plus
abondant que dans d’autres, il en résulte des matières susceptibles
d’exploitation, et qu’on emploie dans plusieurs endroits
comme minerais de fer. Tels sont en effet la nature et le gisement
des minerais qu’on exploite à Z am u to et en plusieurs autres
points aux environs irano , à peu de distance à l’est
de Cservenicza ; de ceux qu’on exploite à Kenderecshe, à l’est
et très-près de Munkacs, et dont il existe des dépôts dans plu-
TERRAIN THACHYTIQUE. Conglomérats de trachyte. 4 2 J
sieurs autres points de ces montagnes : c’est encore, à ce qu’il
paraît, dans le conglomérat de trachyte que se trouvent les minerais
de fer qu’on exploite autour deUnghvar, et qui alimentent
les forges de Remete, au fond de la vallée de Ungh. Enfin,
tous les renseignent ens que j’ai pu me procurer me prouvent
clairement qu’il existe beaucoup de minerais de fer terreux dans
les conglomérats traehytiques de diverses parties de la Hongrie.
Il y a aussi dans les conglomérats traehytiques une grande
quantité de fer oxydulé titanifère, et c’est en très-grande partie
de ces masses de débris que se trouve arraché le sable ferrugineux
qu’on trouve dans les ruisseaux.
Telles sont les modifications principales des conglomérats de
trachyte : les variations sont à l’infini, et il est impossible, dans
une description', de donner une idée bien précise de toutes
celles qui peuvent résulter de la trituration, de la décomposition
que les fragmens sont susceptibles d’éprouver. Les collections
mêmes que j’ai rapportées, quoique très-nombreuses
peuvent à peine représenter tout ce qui se passe dans la nature.
On rencontre quelquefois dans les conglomérats, des variétés
de roches différentes de celles qu’on observe en place. C’est
ainsi, par exemple, que les trachytes.celluleux scorifiés qu’on
trouve parmi ces débris sont toujours beaucoup mieux caractérisés
que ceux qu’on trouve dans les masses de trachyte en
place. Mais une des circonstances les plus remarquables est celle
qui se présente dans les montagnes de Dregely. La butte qui
porte particulièrement ce nom, et au sommet de laquelle se
trouvent les. restes d’un vieux château, est entièrement composée
de conglomérats, dont les fragmens sont fiés entre eux
par une pâte plus ou moins terreuse, scorioïde et de couleur
brune. Ces fragmens sont d’une nature particulière ; ils ressem-
Fer oxydulé
titanifère.-
Fragmens
de griinstein
porphyrique.-