
Ces conglomérats solides, rapprochés des montagnes de per-
lite, sont très-peu abondans; je n’en connais pas même dans
d’autres points que ceux que je viens de citer; eit à l’exception
de ceux que j’ai indiqués an pied de l’Altes-Schloss, dans la vallée
de Glasshùtte, les autres se lient immédiatement aux conglomérats
plus terreux, qui se prolongent dans les plaines, et
dont ils semblent seulement être les premiers depots, ceux
dont les matériaux, transportés moins loin, ont été le moins
altérés.
nébns ponceux Les conglomérats des plaines présentent en général des mareidpiata”.
s les tières broyées et décomposées de toutes les manières, au milieu
desquelles on trouve à la fois des blocs ou des cailloux de per-
lite vitreux, de différentes variétés, de perlite ponceux, de porphyre,
qui peuvent appartenir à l’époque des perlites, à celle
des porphyres trachytiques, ou même des porphyres molaires,
enfin des trachytes de diverses espèces, etc.; mais les degrés
d’altération de toutes ces roches, les produits divers qui résultent
de leur décomposition méritent une attention particulière,
et exigent des détails spéciaux dans lesquels nous allons maintenant
entrer.
Il est des circonstances où les matières ponceuses ont été
simplement broyées et réagrégées mécaniquement entre elles ;
elles donnent alors lieu à des produits qui conservent encore,
plus ou moins, l’âpreté ordinaire de la ponce.Dans d’autres cas,
ces matières ont été décomposées, et il en est résulté des dépôts
tout-à-fait terreux, où souvent il n’est plus possible de reconnaître
aucun des caractères extérieurs de la ponce. Les dépôts du
premier genre se trouvent plus particulièrement dans la contrée
de Tokaj, et surtout dans la partie des plaines comprises entre
Tokaj, L is z k a , Erdô-Benye et Tolcsva; lajpente des monta-
T E R R A IN T R A C H Y T IQ U E . Conglomérats ponceux. 4 3 1
gnes du côté de Maad, Tall/ya et Szanto, quoique présentant
çà et là des circonstances analogues, en offrent en même temps
d’autres que nous décrirons à part.
Dans les dépôts où la ponce se trouve seulement broyée sans D^ ud
avoir subi d’altération, on peut distinguer deux modifications t™cebror
principales; l’une, où les fragmens sont parfaitement distincts,
ou dans laquelle il se trouve une plus ou moins grande quantité
de petits cailloux roulés de perlite de diverses variétés ; l’autre ,
où les particules ponceuses deviennent si petites, qu’il ne résulte
plus de leur réunion qu’une masse en quelque sorte homogène.
On ne pourrait croire, dans ce dernier cas, que ce sont
des conglomérats qu’on a sous les yeux, si on ne les voyait intimement
liés avec les autres variétés qui y forment des couches
distinctes.
Les parties qui se rapportent à la première modification présentent
de véritables poudingues, dans lesquels on observe une
grande quantité de petits cailloux roulés, la plupart de perlite
vitreux, ou même d’obsidienne, parce que les plus distincts ,
qui étaient par conséquent les plus solides, présentent un vé-
ritâble verre compacte. Ces cailloux roulés sont réunis par
une pâte blanche grenue, d’une faible cohérence, et d’une extrême
âpreté. En examinant cette pâte avec attention, on reconnaît
évidemment, au moins dans quelques parties, qu’elle
est composée de petits fragmens de ponce accumulés les uns
sur les autres ; mais souvent ces fragmens sont déjà si petits,
qu’il faut le secours de la loupe pour les reconnaître; ce n’est
que çà et là qu’on en découvre d’un peu plus gros, qu’on peut
distinguer à l’oeil n u , et qui conduisent à déterminer la nature
de tout le reste de la masse.
Ces poudingues à pâte de ponce broyée, alternent par cou