
Opale.avec I
sulfuré.
client dans nos laboratoires. La même chose arrive dans des
matières qui possèdent des caractères plus rapprochés de ceux
des opales que nous avons décrites ; j’en ai observé, d’une
part, près de Bibnik, tom. Ier, pag. 591, dans les fentes du
trachyte semi-vitreux ; de l’autre, à Kremnitz, dans les cavités
d’un trachyte celluleux renfermé dans les conglomérats , page
496. Ce sont sans doute des observations de ce genre qui ont
fait dire à quelques auteurs, que les opales se trouvaient molles
dans le sein de la terre, au point de recevoir l’impression des
doigts, et qu’elles ne se durcissaient que par l’exposition à l’air.
Cette idée n’est peut-être pas aussi ridicule, qu’on pourrait le
croire au premier moment; car nous savons que la silice en
gelée prend, en se desséchant, un certain degré de dureté^ et
un éclat qui approche assez de celui de l’opale.-Il est de fait
que la plupart des opales sont solides lorsqu’on les tire de la
roche; mais dès l’instant qu’on en trouve quelquefois qui sont
encore molles, susceptibles de se dessécher à l’air, ne pourrait-
on pas soupçonner que les autres ont subi ce dessèchement
d’une manière très-lente dans le sein de la terre ??En admettant
cette hypothèse, on trouverait la raison de la différence
qui existe entre le quarz hyalin et l’opale ; le quarz serait le
produit d’une cristallisation de la matière ; siliceuse, et l’opale
le résultat du dessèchement d’un précipité gélatineux ; mais je
dois avertir que ce n’est encore là qu’une hypothèse qui peut
avoir quelques faits pour elle, et qui en a d’autres'contre; telle
est, par exemple , l’existence des stalactites d ’opale à l’égard
desquelles il faut bien admettre que la- matière était dans une
. sorte de solution.
u Les roches dans lesquelles se trouve l’opale, renferment
quelquefois du fer sulfuré en très-petits cristaux, qui m’ont
toujours paru engagés dans des fissures ; et il arrive alors que
l’opale elle-même, qui s’est déposée de la même manière, en
renferme aussi plus ou moins. Ces pyrites, qui paraissent appartenir
au fer sulfuré blanc, se décomposent facilement à l’air,
et donnent du sulfate de fer ; elles font quelquefois décomposer
la roche, et même l’opale qui les renferme. Il m’a paru que
cette substance était assez rare, et ne se trouvait que çà et là,
surtout dans les parties noirâtres et tendres de la gangue. Je
me rappelle avoir-entendu nier l’existence des pyrites dans les
opales de Hongrie ; on prétendait qu’il ne s’en trouvait que
dans les variétés de cette substance qu’on rencontre dans quelques
filons métalliques ; mais les observations que j’ai faites à
Cservenicza, et les échantillons que j’en ai rapportés, mettent
hors de doute ce qui avait déjà été dit à cet égard par
Mi Mohs *.
On trouve quelquefois les cavités de la roche porphyroïde Opale hachée,
remplies d’opales de diverses variétés, en feuillets très-minces,
très-nombreux, séparés les uns des autres; tantôt disposés tous
parallèlement, tantôt se croisant sous différens angles. L’ensemble
de ces feuillets forme une petite masse qui est comme hachée
, et qui rappelle la structure de certains nids de quarz
qu’on trouve parfois dans les filons, auquel on a donné le nom
de quarz haché.
Il ne m’.appartient pas ici de discuter la nature de l’opale; Nalurede
je rappellerai seulement que les analyses nlyt ont fait recon- '’opa,c'
naître que la silice avec 8 à 10 centièmes d’eau. Quelques chimistes
ont considéré cette substance comme un hydrate de silice;
mais d’autres pensent que l’eàu est seulement interposée;
* Leonartfs Taschenbuch# 7 e année, pag. 296.