
m RESUME PAR ORDRE GEOLOGIQUE.
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CHAPITRE TE
TERRAINS INTERMÉDIAIRES.
EtaMsspment A n c ie n n em en t , comme nous l’avons déjà dit, on ne disiin-
faiOTddial’rt guait que deux grandes classes de terrains : des primitifs et des
secondaires. Ceux-ci étaient caractérisés par la présence des. matières
roulées, des débris organiques, et par l’absence des roches
éminemment cristallines, si fréquentes dans les terrains
de la plus' ancienne formation. Mais, par suite des observations
qui ont été faites, et dont les premières datent d’une quarantaine
d’années, on a reconnu, parmi les masses qu’on rangeait
alors dans les terrains primitifs , des dépôts considérables de
matières de transport, au milieu desquelles existaient déjà des
débris organiques plus ou moins nombreux. Cette découverte
donna lieu à W ern er d’établir une nouvelle classe de terrain ,
qui, d’une part, avait une certaine analogie avec les terrains
primitifs , par l’abondance des minefais. métalliques, par la
structure et par la nature de quelques-unes des roches ; de l’autre,
se rapprochait des terrains secondaires, par les matières
de transport et les débris organiques, Cet illustre créateur de
la saine géologie vit .alors dans ces terrains une sorte à’intermédiaire
ou de passage entre la formation des dépôts primitifs,
et celles de dépôts secondaires; il leur donna le nom de Leber-
gangs Gebirge , littéralement, terrain de transition y mais; a-
dopterai ici, avec plusieurs auteurs, la dénomination de terrain
intermédiaire, d’une part, comme exprimant très-bien l’idée de
Werner, et de l’autre, comme indiquant parfaitement la situation
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dé cés dépôts entre ceux dont l’existence avait été reconnue
dès les premiers pas que l’on avait faits dans la géologie.
Depuis l’époque où ces terrains ont été découverts au Harz,
on a fait beaucoup d’autres observations en divers lieux. Celles
de M. de Buch, dans la Silésie et dans la Norwége ; celles de
M. Hausmann, dans celte dernière contrée; celles.de M. Brochant,
dans les Alpes, de’M. Omalius de Halloy, de M. Bron-
gniart, de M. Raumer, etc., etc., sont venues confirmer les premières
idées î et ajouter une multitude de circonstances d’une
très-haute importance à celles que le Harz avait offertes. Il
fallut reconnaître alors dans ces formations intermédiaires des
roches tout-à-fait semblables, par leurs caractères minéralogiques,
à celles qui semblaient jusqu’alors appartenir exclusivement
aux terrains primitifs; ce sont des granités, des gneiss, des
micaschistes, etc., qui alternent avec des couches formées de
matières de transport, ou remplies de débris organiques. Enfin,
toutes les observations se sont réunies pour donner à la fois
aux terrains intermédiaires, une extension considérable à la surface
du globe, et une grande complication; elles ont fait reconnaître
en eux une époque particulière de formation,
dans laquelle les circonstances qui devaient avoir lieu pendant
la période primitive, se sont trouvées réunies à celles qui étaient
le résultat nécessaire des premières dégradations qu’a subies
la surface de notre planète.
Les terrains intermédiaires sont aussi très-répandus dans la Etend« de ces
Hongrie ; ils entourent presque partout, en forme de man- m Hon^e.:
teaux, les montagnes primitives que nous avons décrites, et
peut-être même constituent quelquefois à eux seuls des montagnes
très-étendues, isolées de toutes les formations anciennes.
Dans le groupe dePresburg, les terrains intermédiaires se pré