
quelquefois groupés outre eux eu nombre plus ou moins considérable
, et formant des .espèces de concrétions mamelonnées
, plus ou moins irrégulières : dans l’un et l’autre cas, ils se
détachent très-facilement de la pâte vitreuse:qui les renferme.
Ces globules sont assez souvent d’une structure compacte ;
mais ordinairement ils sont imparfaitement striés du centre à
la circonférence : dans le premier cas-, la cassure est cireuse;
dans le second, elle est radiée, et ils se brisent en petites pièces,
irrégulières cunéiformes; Leur couleur varie du jaune de cire
au brun de noisette ; ils sont mats àdeur surface et dans leur cassure
: la matière qui les compose se fond facilement au chalumeau
en émail blanc. Ces globules, ou les concrétions mame-
lonne'esqu’ils forment par leur réunion, renferment, aussi bien
que la pâte qui les enveloppe, des lamelles cristallines-de mica
noir , plus où moins nombreuses , et disséminées irrégulièrer
assJ6e m Quoique en général ces espèces de concrétions, formées' dans
fc'J;rc!e.c°m'la pâte du perlite, soient d’un petit volume , il arrive cependant
dans certains points qu’elles forment des nids assez considérables,
où les globules sont entassés les uns sur „les autres y déformés
par leur compression mutuelle, et il en résulte de petites
masses à cassure grossièrement grenue, comme dans les
variétés de porphyre trachytique que nous avons décrites page
353, et auxquelles on les voit passer insensiblement. Dans d’autres
points , la masse, quoique mamelonnée à la surface , et visiblement
composée de grains, est entièrement compacte à 1 intérieur;
elle présente une cassure -cireuse y et offre tous les caractères
extérieurs, du feldspath compacte; et comme elle-se
fond également au chalumeau en émail blanc, il devient impossible
de la rapporter à aucune autre espèce minérale : c’est aussi
à cette espèce que nous avons été'conduit à rapporter les globules
qui se trouvent dans les porphyres trachytiques, et dont
nous verrons encore beaucoup d’exemples dansla suite.
La forme des globules que nous venons de décrire et la manière
dont ils sont enchâssés dans la roche, conduisent à reconnaître
avec évidence qu’ils ont été formés au milieu même des
masses vitreuses. Il y a plus, on observe d’une manière claire
que cette substance feldspathique passe par toutes les nuances
à l’état vitreux; en effet, dans quelques points, elle présente
une teinte grise analogue à celle de la masse générale vitreuse;
ailleurs, quelques-uns des globules, mais alors très-petits, présentent
une substance vitro-lithoïde, presque vitreuse, que l’on
confond facilement avec la masse environnante, si on ne l’examine
pas avec attention ; enfin quelques - uns des globules se
trouvent, dans une partie, à cet état demi-vitreux, et dans l’autre,
à celui de feldspath compacte. Il résulte de là que ces globules
sont au perlite vitreux ce que les globules vitro-lithoïdes
qui se forment dans nos verres artificiels, sont à la masse vitreuse
qui les renferme. Donc, si les probabilités nous conduisent à
admettre une origine ignée dans les masses de perlite, on sera
en droit de conclure que le feldspath compacte auquel il passe
est aussi un produit du feu, et que sa formation résulte du concours
de quelque circonstance analogue, peut-être, à celles qui
donnent lieu dans nos usines à la formation des verres lithoïdes.
C’est une discussion que nous reprendrons par la suite.
La disposition de ces globules dans les roches, et les accidens
qu’ils présentent, donnent aussi lieu à quelques observations
particulières. Ordinairement ils sont distribués irrégulièrement;
mais quelquefois ils sont réunis de manière à former de petites
couches parallèles, rarement d’un pouce d’épaisseur, quelque-
Passage 5» Pelât
vitreux.
Dispositions
particulières
des globules.