
Variété de ce
minerais.
Bukovine et sur les frontières moldaviques. Il s’en trouve aussi
en Hongrie, et e'galement, à ce qu’il paraît, sur l’extrême petite
des montagnes ; tels sont certains minerais de fer qu’on trouve
aux environs d’Iglô, et qu’il ne faut pas confondre avec ceux
des terrains interme'diaires qui sont d’une autre nature. 11 en
existe aussi dans les plaines d e l’Ondava, par exemple, à Va-
rano, où ils sont exploites ; il y en a déjà des traces entre Epé-
riés etBartfeld. Plus loin, dans les montagnes au-delà de Szinna,
il s’en trouve encore, dont, à ce qu’il paraît,, on pourrait tirer
un grand parti; on en exploite à Kalno, à Osztrosznicza et à
Ruszka; ces derniers paraissent se lier avec les dépôts semblables
qu’on trouve à Bostoky, sur la limite même de Hongrie
et de Galicie. C’est encore très-probablement dans le même
terrain que se trouvent la plupart des minerais qu’on exploite
en plusieurs endroits autour de Unghvar, et aussi ceux qu’on a.
autrefois exploités à peu de distance de Munkacs..
* Ces minerais de 1er carbonate' sont ordinairement compactes-
ou à grains très-fins, et mats dans la cassure, si ee n’est lorsqu’ils
renferment, comme il arrive souvent, des paillettes extrêmement
fines de mica. Les couleurs qu’ils affectent dans les
parties les plus pures , sont le gris clair, le gris un peu bleuâtre
et le gris-jaunâtre; dans ces différens cas, ils ressemblent beaucoup
à certaines variétés de calcaire compacte, dont on ne peut
les distinguer d’abord que par le poids. Mais ces parties pures
sont accompagnées de minerais plus ou moins terreux,soit que
la matière ait été décomposée, soit qu’elle ait été formée immédiatement
à cet état. Ceux-ci sont jaune d’ocre, jaune brunâtre
ou rougeâtre : plusieurs ressemblent beaucoup à du fer hydraté
terreux ; mais la plupart sont cependant encore à 'l’état de
carbonate, et les plus terreux , qui font , en quelque sorte, pâte
TERRAINS SECONDAIRES. Grès houiller des KarpalUes. 179
avec l’eau, paraissent être seulement plus ou moins mélangés
avec les matières argileuses qui les accompagnent. En général,
ces minerais ressemblent beaucoup au minerais de fer carbo-
naté des houillères qu’on exploite depuis long-temps en Angleterre,
et dont M. Gallois, ingénieur en chef des mines, vient
d’introduire le traitement en France, dans nos mines de houille
de Saint-Etienne, en Forez.
J’ai rencontré peu de débris organiques en traversant les
montagnes dont nous venons de voir les roches , et il parait
qu’en général on en a très-peu trouvé, par la raison sans doute
qu’on n’y a encore fait aucune, exploitation suivie de mines de
houilles, dans le voisinage desquelles, comme on sait, se trouvent
ces produits de l’ancien monde. J’ai cependant observé çà
et là des débris végétaux, passés la plupart à l’état charbonneux,
mais dont quelques-uns cependant n’ont laissé que leurs empreintes;
il est presque impossible de les comparer à aucune
espèce : les plus distincts semblent présenter des tiges cylindriques,
striées longitudinalement; d’autres sembleraient être des
petits fucus extrêmement grêles, dont les feuilles sont embrouillées
et quelquefois disposées en étoile : du reste, on ne
trouve que des fragmens méconnaissables., qui sont plus ou
moins nombreux. Ces débris se trouvent particulièrement dans
les grès schistoïdes grossiers, comme sur la route de Velejte à
Toke-Terebes et aux environs d’Iglô ; dans les grès schistoïdes
fins qui passent à l’argile schisteuse ; et enfin dans l’argile schisteuse
elle-même, où je les ai vus, tant à Donnersmark, que
dans les montagnes de Galicie, et dans celles qui se trouvent
entre Bartfeld et Epériés. Les mêmes débris végétaux se présern
tent dans les grès houillers qui constituent la plus grande partie
dn Rahlengebirge, près deVienne, où l’on a aussi trouvé des
Débris
organiques.