
près les inclinaisons diverses qu’on y observe, semblent être
dispose'es autour d’un noyau de gneiss, qu’elles envelopperaient
de toutes parts. En effet, les couches plongent vers l’est, sur
toute la pente des montagnes tournées vers le bassin de Schem-
nitz; elles plongent au sud-est et au sud, sur la pente tourne'e
vers le haut de la valle'e d’Eisenbach; et au nord-est, sur les
pentes qui bordent le haut de la valle'e de Glasshütte. Enfin,
elles plongent vers l’ouest, sur les pentes qui sont tournées vers
ce point de l’horizon. Or, de quelque côte qu’on s’élève sur la
pente du terrain, on retrouve partout au sommet les roches de
gneiss, qu i, par conséquent, semblent être enveloppées par
les autres couches, et former un noyau qui détermine les variations
qu’on remarque dans les inclinaisons.
En étudiant cette partie de la contrée, j’avais remarqué que
les montagnes de micaschiste passant augneiss, se prolongeaient
du nord-est au sud-ouest, depuis la montagne de Szalas jusqu’à
la hauteur du village de Repisch : j’avais observé aussi
qu’elles étaient recouvertes, de part et d’autre, par des couches
de roches à base de grünstein , qui plongeaient vers des
points opposés de l’horizon ; je concevais dès lors que Cette
chaîne pouvait se prolonger jusqu’à la vallée d’Eisenbach, et se
lier à la masse de roches qui, dans cette vallée, déterminait les
deux inclinaisons différentes que j’ai citées plus haut. Mais il
m’a été impossible de vérifier rigoureusement cette conjecture ;
de quelque côté que j’aie tenté de poursuivre les mêmes terrains
jusqu’à leur jonction, j’ai été arrêté par des forêts épaisses,
au milieu desquelles je ne pouvais rien reconnaître : les
paysans qui s’offraient pour me servir de guides, ne connaissaient
pas plus que moi ces contrées désertes; m’étant fié d’abord
à eux, je fus ensuite obligé de les conduire à mon tour pour
TERRAINS INTERMÉDIAIRES. Sienite et Grünstein porph. 107
sortir de cés gorges tortueuses ,au moyen de ma boussole.
Tels sont les faits les plus généraux que j’aie pu rassembler
sur la stratification du terrain métallifère de Schemnitz. Ils conduisent
à ce résultat : qu’indépendamment du mode particulier
d’arrangement des couches autour du noyau de gneiss, dont
la montagne de Szalas fait partie, il existe quatre groupes diffé-
rens, dans chacun desquels les couches paraissent avoir une
inclinaison distincte assez constante.
On conçoit que dans les recherches que j’ai faites à cè sujet,
j’ai dù successivement éliminer toutes les petites anomalies qui
se présentaient à moi : ce n’est qu’en observant en grand, que
l’on peut parvenir à des résultats susceptibles d’offrir un certain
degré d’intérêt; tous les petits faits isolés ne servent, en pareil
cas, qu’à embarrasser l’esprit, en masquant l’ordre général qui
résulte des grands phénomènes de la nature *
* Cependant, pour ne pas être taxé de me laisser entraîner trop légèrement
aux idées générales que je viens d’exposer, et d’avoir négligé un trop grand
nombre de faits opposés, je rapporterai ici toutes les anomalies que j’ai rencontrées.
Dans le groupe des montagnes qui s’étendent du Paradeisberg à Windscbacbt
et de Schemnitz à Viszoka, où j’admets en général une inclinaison des couches
au nord-ouest, on trouve : l" dans les escarpemens, derrière Schemnitz, des
couches qui paraissent plonger au sud; 2° dans les montagnes qui dominent la
vallée de Kopanitz, des couches qui plongent à l’ouest et d’autres qui plongent
au sud-ouest; 5° plus au sud, sur le chemin de Steinbach, des couches qui
plongent encore au sud-ouest.
Dans le groupe où j’ai cru reconnaître une inclinaison générale au nord-est,
on trouve : i° dans le haut de la vallée de Hodritz, des couches qui plongent
au sudrest : ce sont particulièrement celles qui renferment la Laumonite ; 2 un
peu plus loin, des codifies presque verticales qui plongent à l’ouèst-nord-ouest;
0° un peu au-delà, on trouve de nouveau l’inclinaison au sud-est,