
partie sont des coquilles bivalves, parmi lesquelles on reconnaît
distinctement des petits moules ou modioles qui ont 6 à 8
lignes de longueur, qui sont bombés et angulaires vers le
sommet. Les autres sont difficiles à rapporter à des genres ;
mais l’habitude de voir ces sortes de productions peut faire
soupçonner, ou des cyclades, ou des roulettes : on y trouve
aussi des coquilles turricule'es, qui doivent se rapporter à un
des genres cérites,- turritelles ou mélanie. La présence de toutes
ces coquilles, et particulièrement des lymnées et des planor-
bes, qui sont plus distinctes, est une circonstance très-importante
à cause de sa généralité dans tous les dépôts de lignites
que nous connaissons; il semble que ce sont dès fossiles
caractéristiques de cette formation. Les autres coquilles qui
les accompagnent présentent dans ce moment moins d’intérêt,
mais leur analogie avec celles que nous trouvons- en divers
lieux avec des matières combustibles, peut faire élever beaucoup
de doutes qu’il serait important de lever. En effet, on ne peut
guère s’empêcher de soupçonner fortement les dépôts charbonneux
d’Antreverne, près du lac d’x\nneçy, en Savoie, de
Gardanne, en Provence, etc., etc., qui ont été jusqu’ici considérés
comme appartenans au terrain houiller, de se rapporter
à une formation plus moderne, et il serait bien possible qu’ils
se rapprochassent beaucoup du terrain tertiaire.
Trois dépôts La présence des lymnées et des planorbes au milieu des
aUcoquUies^e dépôts de lignites, peut conduire à quelques considérations
cuquiiies fluria- théoriques assez importantes; on sait en effet que toutes les
y espèces de ces deux genres, qui vivent actuellement, se trouvent
dans les eaux douces, de sorte qu’on p eu t, jusqu’à un
certain point, présumer * que ces dépôts se sont formés dans
f Je dis présumer, car d’après les expériences que j’ai faites il y a quelques
des eaux douces. En admettant cette hypothèse possible, il faudrait,
dans l’état actuel de nos connaissances, admettre trois
alternatives d’eau douce et d’eau marine. La plus ancienne des
formations d’eau douce, serait celle de la molasse; par dessus
viendrait la formation marine du calcaire grossier, dont les environs
de Paris nous offrent un exemple , puis la formation
d’eau douce qui renferme le calcaire'siliceux et le gypse; au-
dessus se trouverait une seconde formation marine, comme on
le voit à Montmartre , près Paris, etc., etc.; et enfin un troisième
dépôt formé dans l’eau douce, qui comprendrait toutes
les formations de meulières des environs de Paris. J ’avoue que
j’ai beaucoup de peine à admettre ces retours successifs d’eau
douce et d’eait marine dans un si petit espace, et qu’il me paraît
beaucoup plus simple d’admettre, puisque, d’après mes
expériences, la chose est possible, que tous ces dépôts se sont
formés successivement dans les mêmes.eaux, soit douces, soit
salées. Mais il n’en résulterait pas moins, ce qui est ici le point
important, que les couches successives, qui se distinguent déjà
les unes des autres par leur position à différens étages, sont
aussi:caractérisées par des débris organiques différens, et qu’il
en est à cet égard dans les terrains tertiaires , précisément de
même que dans les terrains secondaires ou’même intermédiaires.
Le dépôt de lignite de Vandorf, près de (Edenburg, tom. II,
page 551, est beaucoup moins important pour la géologie ; il
forme seulement une masse considérable, qui est exploitée à
années, on peut penser que ces poqùilles ont vécu dans les eaux des mers. J’ai
fait voir que les mollusques actuels dé nos rivières peuvent être habitués a
vivre dans dès eaux salées , de même que les mollusques de nos mers .peuvent
être habitués à vivre dans.les eaux douces,
t. ni. 35.
Lignite
de OEdcnburg