
Caractères |
néraux.
Présence cons
tante de I’am.
phibole.
sur place, ou dans des collections faités avec soin, on les voit
passer par toutes les nuances imaginables jusqu’à d’autres
roches, qui, dans leur état le plus parfait, doivent être distinguées
minéralogiquement. Celles-ci sont de ve'ritables sie'nites,
où les cristaux de feldspath et d’amphibole sont souvent parfaitement
distincts, et qui passent çà et là à des granités bien
caractérises, que l’on voit à leur tour se modifier successivement,
jusqu’à présenter des gneiss, qui paraissent former des
nids particuliers au milieu d’eux.
d_ Ce qui caractérise en général les roches porphyriques, de la
nature desquelles nous venonsdeprendreunepremièreidée,non
seulement en Hongrie et en Transylvanie, mais encore dans l’Amérique
équatoriale, est l’absence presque totale du quarz, et la
présence constante de l’amphibole. Le quarz nese montre distinctement
que dans les roches subordonnées à la masse principale
du terrain, oudanslessiénites auxquelles elles passent, et dans les
granités qui en dépendent. Il se montre très-rarement disséminé
dans les roches compactes , et toujours alors en très-petits
grains ; mais il existe quelquefois en petits filons drusiques ,
qu’il n’est pas toujours possible de regarder comme de beaucoup
postérieur à la formation nfême de la roche.
Lamphibole,, au contraire, est constamment répandu dans
toutes les roches qui forment la masse principale du terrain. Il
s’y trouve tantôt en cristaux distincts , entremêlés avec les cristaux
de feldspath, comme dans les siénites, tantôt en cristaux
plus ou moins fins, disséminés dans la pâte feldspathique des
roches porphyriques, tantôt en particules très-fines, qui deviennent
alors, matière colorante. Mais cette substance présente
souvent ici des caractères assez différens de ceux qu’on lui connaît
ordinairement, et qui pourraient faire même douter de sa.
TERRAINS INTERMÉDIAIRES. Siénite et Griiustein porph. 69
nature, si on ne trouvait dans sa cristallisation des données assez
positives pour la déterminer. L’amphibole, en effet, est,
comme on sait, ordinairement assez dur, et même aigre sous
l’instrument avec lequel on cherche à l’entamer, lamelleux dans
le sens parallèle à l’axe de cristallisation, et brillant dans la cassure.
Tous ces caractères se présentent le plus souvent dans
l’amphibole que renferment les siénites ; mais dans ces siénites
même, on les voit souvent se modifier beaucoup, et dans les
roches porphyriques, ils disparaissent entièrement. L’amphibole
est alors assez tendre pour être rayé facilement par une
pointe d’acier, doux et onctueux sous cette pointe ; sa cassure
longitudinale n’est plus aussi distinctement lamelleuse; quelquefois
elle est sensiblement fibreuse ; dans quelques cas, elle
est compacte, et presque toujours son éclat est céroïde. Dans
beaucoup de circonstances on pourrait imaginer que cet état de
l’amphibole est dû à la décomposition ; mais on observe également
des cristaux de celte nature disséminés au milieu des roches
les plus fraîches et les plus solides, dans lesquelles il est
difficile de supposer aucune altération ; quelquefois même ces
cristaux ont un éclat qui leur ferait supposer un certain degré
de dureté; mais quand on vient à les toucher, on les trouve
aussi tendres que ceux qui présentent l’eclat terreux *.
Un autre caractère général de ces roches, c’est la propriété
* Nous avons extrait des roches dont nous parlons, des cristaux assez gros et
assez nets pour qu’on puisse déterminer rigoureusement leur forme, et nous
y avons reconnu évidemment celle de l’amphibole dodécaèdre (Haüy , traité
pl. LïYf ig . i3 3 ). C’est un prisme hexaèdre, non régulier, terminé par trois-
faces. Les angles du prisme sont d’environ izé? \ et 1170 - . Les inclinaisons
mutuelles des faces du sommet avec les pans adjacens, sont de io 5° pour l’une-
d’elles et n o0 pour chacune des deux autres^
Amphibole
tendre.
Mélange de-
calcaire^