
rats tracliytiques se trouvent évidemment recouverts par les
dépôts; de molasse ou.grès à lignites, qui, comme nous Favoris
fait voir chapitre IX , page 240, sont plus anciens que le calcaire
grossier parisien. On peut observer ces relations avec la
plus grande facilité à Heiligen-Kreutz (Szent-K erészt) , sur les
bords de la Gran, et dans plusieurs autres points' environnans;
le grès qu’on voit immédiatement appliqué sur les conglomérats
de trachyte renferme des lignites, qu’on à pris pour de la houille,
et que de Born avait déjà indiqué au village de Lehotka, sur la
routejde Saint-KerestzàKremnistz *1 Les mêmes grès se présentent
à Palojta, où ils se lient en quelque sorte avec les conglomérats
ponceux coquilliers, et d’où ils se prolongent, par des
collines plus ou moins hautes, dans les plaines du comitat de
Nogrâd; on y trouve aussi des dépôts de lignite à Palojta même
et à Losoncz. Enfin, on observe encore la superposition à Ye-
rôcze, près Yatz, sur les bords du Danube ; les deux dépôts se
mélangent aussi à leur jonction, où les sables sont extrêmement
argileux. On reconnaît des circonstances semblables dans les
groupes trachytiques de Matra, de Tokaj et de Yihôrlet, et si
dans plusieurs des points où on peut les observer, les dépôts
sableux ne renferment pas de lignites qui puissent fixer immédiatement
leur ordre géologique, ils se lient si évidemment avec
les dépôts qui en renferment, qu’il est impossible de douter
un instant de leur nature.
Il résulte de ces détails.que, d’une part, la plus ancienne formation
sur laquelle repose le terrain trachy tique en Hongrie, est celle
de siénite et grünstein porphyrique ;'que dansplusieurs points, les
conglomérats reposent sur dés roches arénacées et des calcaires
* Born’s Briéfe , pag. i<)4,
TERRAIN TRACHYTIQUE. R&umé des observations. 515
du terrain de transition; et que sur les bords du Danube, ils
sont même appuyés sur des calcaires que tout conduit à rapporter
à la formation du Jura. Ces mêmes conglomérats sont
recouverts par les dépôts de molasses qui se mélangent souvent
avec eux au point de jonction , ou. par des sables coquilliers qui
se rapportent à la formation des calcaires grossiers des environs
de Paris.
$ X. RÉSUMÉ GÉNÉRAL DES OBSERVATIONS SÜR LE TERRAIN DE
TRACHYTE DE LA HONGRIE.
Il serait impossible de résumer ici par ordre de matières
tous les faits que nous avons rapportés dans les paragraphes
précédens, sur le terrain trachy tique de la Hongrie; nous devons
nécessairement nous borner aux observations caractéristiques
et aux faits les plus importans. Sous ce point de vue,
l’ensemble des observations que nous avons successivement
réunies nous conduit aux résultats généraux suivans :
1° Le terrain de trachyte forme/en Hongrie, cinq groupes .
principaux, isolés en général de toutes les autres formations 5 et los'q“ <i« »1 i l "»t b A , , . 3 groupes Irachy- s elevant la plupart sur le bord septentrional de la grande plaine, ‘U"'5-
comme autant d’iles particulières, qui n’ont entre elles aucun
rapport visible.
2° Ces groupes sont composés en général de montagnes co- , , f ° o Forme et slruc— niques ou arrondies, entassees les unes sur les autres, qui, à lurc^
partir des sommets les plus élevés, s’abaissent progressivement £•' / t j
jusque vers les plaines, où elles se terminent par des collines
plus ou moins allongées ët composées de débris. Il y a peu de
montagnes uniformes, à croupes prolongées, et jamais de ces
pointes déchirées qu’on observe si souvent dans certains ter-
T. m . 65