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les fait rougir. Leur réunion entre, elles, donne lieu à des masses
qui paraissent homogènes,, et présentent des, opales semblables
à L’une ou à l’autre des variétés dont nous avons parlé, et même
à l’opale irisée. Quelquefois les stalactites; sont extrêmement fines
, et remplissent entièrement des cavités irrégulières ; les petites
fissures par lesquelles la matière siliceuse s’est introduite
dans la roche s’en trouvent également remplies.
Il arrive aussi que la matière opaline n’a formé Sur les parois
des fissures qu’une petite couche très-mince, qui présente de
petits canaux tortueux, dont la surface est couverte de tres-
petites pointes stalactitiform.es, couchées sur leur longueur. ^ es
surfaces présentent souvent 1 aspect de certaines ponces piei
reuses, à cellules allongées et tortueuses, comme celles , que nous
avons décrites page 394.
L'opale irisée, qui est l’objet principal des recherches, est
aussi abondamment disséminée dans les roches, mais presque
toujours en nids extrêmement p etits| il est très-rare d’en trouver
de grands, comme dans les autres variétés : on travaille,
quelquefois des années entières avant de rencontrer une opale
de la grandeur d’une pièce de vingt sous, et d’une épaisseur proportionnée.
La plus grande qu’on ait jamais trouvée est, à ce,
que je crois, celle qui existeau cabinet impérial de Vienne :,el!a
est grosse comme le poing, et.pèse 17 onces, Cette magnifique,
pierre est connue ÉÉVienne.depuis plus de deus^ siècles, et pu
ne sait ni à quelle époque ni comment elle a été trouvée : elle
est irrégulièrement polie pour ne pas diminuer son volume;
on y voit plusieurs fissures,jet elle n’est pas entièrement débarrassée
de la gangue.
Les couleurs que présente l’opale irisée sont extrêmement
variées; toutes les teintes de bleu, de violet, de rouge, de jaune,
de vert, etc., sont réunies entre elles de mille manières, et présentent
les reflets les plus vifs et les plus agréables. Aussi cette
belle pierre est-elle une des plus recherchées, et se maintient-
elle toujours dans le commerce à un prix très-élevé ; la plus petite
possible, lorsqu’elle est belle, ne vaut pas moins de 4 à 3
louis, et dans le cas d’une grande dimension, la valeur augmente
tout-à-fait hors de proportion. Il en existait une à Kas-
chau de là grandeur d’un petit écu, fort belle, dont on voulait
avoir trente mille florins ( 79,000 francs ). On prétend qu’elle
a ete achetée par le baron de Brudern, concessionnaire actuel
des mines d’opales ; mais je ne sais pour quel prix.
Les couleurs irisées que présente l’opale ne sont certaine-Ca“seJcscou' 1 x 1 leurs de l’opale. ment pas dues a des fentes ou gerçures, comme on l’a dit quelquefois;
car on ne voit pas la moindre fissure dans les plus beaux
échantillons : les plus petits (iagmens, dans lesquels on peut
briser une pierre, présentent des jeux de lumière tout aussi variés
que les plus gros..On explique ce jeu de lumière d’une manière
moins forcée, par la distribution inégale des vacuoles de
diverses grosseurs dans lesquelles l’eau se trouve enfermée; il
est facile, d’après les couleurs observées, de calculer la grandeur,
ou plutôt le degré de petitesse de ces vacuoles, en partant
de la théorie des anneaux colorés de Newton.
L'opaleferrugineuse se trouve aussi assez souvent dans les
mêmes filons que les autres variétés ; elle est pénétrée d’une
quantité plus ou moins grande d’hydrate de fer, qui peut-être
s’est déposé en même temps qu’elle, ou dans laquelle la matière
siliceuse s’est infiltrée après coup. Quelquefois c’est de l’opale
opaque terne, qui se trouve légèrement colorée- en jaune ; mais
on voit petit à petit, dans les mêmes nids, la quantité de fer
augmenter , ét bientôt ort ne trouve plus qu’une espèce de jaspe