
Kids siliceux
Opale.
le caractère testace', devenir plus compactes, et en même temps
moins distincts les uns des autres. Il en résulte une masse plus
homogène, d’un éclat émaillé, qui se divise seulement en pièces
irrégulières, approchant plus ou moins de la figure sphérique.
Cette matière sert de pâte aux roches sphérolitiques porphyri-
ques que nous allons décrire.
Outre toutes les variations que nous venons d’indiquer, ces
masses de perlite renferment des nids plus ou moins considérables
de matière siliceuse, de diverses sortes. Tantôt c est une
substance noire à cassure lisse, imparfaitement conchoïde, qui
ressemble à certaines variétés de kieselschiefer, ou à quelques
silex pyromaques. Tantôt c’est un jaspe rouge, jaune rougeâtre,
ou brunâtre, à cassure conchoïde, plus ou moins parfaite1, d’un
éclat gras, approchant de l’éclat vitreux, ou à cassure unie et
terreuse.
L ’opale se présente aussi dans ces roches, soit en rognons
peu volumineux, plus ou moins nombreux, formes ça et la dans
la masse, soit en petits nids dans lès- cellules ou les cavités ; tantôt
c’est de l’opale tout-à-fait opaque, blanchâtre ou jaunâtre ;
ailleurs, c’est de l’opale laiteuse, ou enfin de l’opale jaune
orangé, tirant quelquefois sur le vert, demi-transparente et
très-agréable à l’oeil ; cette dernière variété est absolument-semblable
à celle que M. de Humboldt a rapportée de Zimapan,
au Mexique, et que Karsten a fait connaître le premier sous le
nom defeuer O p a lM ais ce qui rend le rapprochement encore
plus remarquable, c’est que cette variété d opale se trouve en
Hongrie, précisément comme au Mexique, en petits nids plus
ou moins volumineux au milieu meme du perlite. C est près de
Telkebânya, à une journée au nord de Tokaj, que cette variété
se présente particulièrement ; celle qui est de couleur verdâtre
est connue depuis long-temps sous le nom de Tprachsopal
( opale de cire) de Telkebânya; mais c’est à tort qu’on a dit
quelquefois qu’elle se trouvait dans le granité ; la roche qui la
renferme, ainsique toutes les montagnes environnantes, sônt
de perlite testace' *.
Perlite sphérolitique.
J’ai désigné sous le nom de perlite sphérolitique une roche c
composée dont la pâte est un perlite émaillé, assez compacte,
mais qui se brise facilement en pièces irrégulières, grossièrement
sphéroïdales ; la couleur est en général grisâtre, et plus ou
moins claire. Cette pâte renferme des globules compactes, d’un
éclat céroïde, et ordinairement jaune de cire ou brun noisette-
Le mica noir, en petites lamelles cristallines extrêmement brillantes,
y est en général abondant; mais il s’y trouve rarement
des cristaux de feldspath, si ce n’est dans un cas particulier que
nous indiquerons plus tard.
Les globules pierreux, dont la présence caractérise cette va- Sfh
riété de perlite, ont reçu de W erner le nom de Sphéridit ou
Sphérolite; il paraît que cette dénomination a été étendue aux
globules vitro-lithoïdes gris de fer, striés du centre à la circonférence,
que nous avons déjà indiqués dans les porphyres
trachytiques, et que nous retrouverons plus loin dans le perlite
lithoïde. Quoi qu’il en soit, les globules dont nous voulons parler
ici, et qui paraissent être ceux qui ont servi de type à l’espèce,
sont quelquefois isolés un à un dans la pâle de perlite, -
Nous ferons voir plus loin que le gisement principal des opales est au
milieu des conglomérats trachytiques.
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