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8 0 RÉSUMÉ PAR ORDRE GÉOLOGIQUE,
reconnaît le mélangé d’une immense quantité' de petits points
d ’une matière verte, très-foncée, empâtée dans la masse de
feldspath compacte. Cette pâte, qui se rapproche Considérablement
de celle des roches précédentes, dont elle ne diffère que
par la couleur, peut être décrite comme un feldspath compacte
amphiboleux noir. Elle se fond au chalumeau en verre
noir, ce qui annonce l’abondance de l’amphibole qui la colore.
Elle renferme presque toujours des cristaux de feldspath lamel-
leux brillans, qui lui donnent une structure porphyroïde; mais
souvent ces cristaux sont très-minces et très-allongés, quelquefois
même, ils sont si petits, qu’à peine on les aperçoit, et que
la rodie paraît sensiblement simple. Il s’y joint egalement de
très-petites aiguilles d’amphibole, ainsi que quelques lamelles
peu nombreuses de mica noir. On y voit aussi, quoique rarement
, du quarz rougeâtre en petits nids ; mais cette substance
y forme souvent des veines cristallines drusiques, qui se distinguent
nettement par leur blancheur sur le fond noir de la roche.
La pyrite y est très-abondante.
Division en Cette roche, qui se trouve ordinairement en masse, se divise
Miiquci. quelquefois horizontalement, et les surfaces des feuillets sont
fort souvent ocreuses. Elle est aussi susceptible de se diviser
en prisme; mais je n’ai vu cette circonstance qu’en un seul point
de la contrée de Schemnitz. On sait que ce caractère se présente
dans les matières volcaniques comme dans celles qui ne
le sont point; de sorte qu’on ne peut, dans 1 état actuel de la
science, en tirer aucune induction sur l’origine de la roche qui
nous occupe. Ces roches noires, compactes ou porphyriques,
qui se présentent en un grand nombre d’endroits aux environs
de Schemnitz, à Rremnitz, au pied des montagnes de Matra
où elles forment ce qu’on nomme le mur du Diable, e t, à ce
TERRAINS INTERMÉDIAIRES. Siénite et Grünstem povpli. 81
qu’il paraît, à Rapnik, etc., ont été souvent désignées sous le
nom de basalte ; mais c’est uniquement d’après des caractères
minéralogiques, et sur des échantillons isolés, qu ’on a pu imaginer
de les désigner ainsi : cette dénomination ne peut, en aucune
manière, être adoptée lorsqu’on étudie ces roches sur
place, qu’on observe leurs passages aux roches voisines, et l’in-
tercallation des micaschistçs et des gneiss au milieu du terrain
dont elles font partie.
Une autre roche noire, assez semblable à celle que nous venons
de décrire, présente une circonstance qui mérite de fixer
particulièrement l’attention. On y voit disséminés des cristaux
de pyroxène, qui ont quelquefois une ligne ou deux de diamètre,
et qui sont assez nettement caractérisés dans leurs formes,
pour qu’il soit impossible de se méprendre sur leur nature.
Cette roche se distingue aussi .des autres par des caractères
qui, quoique négatifs, sont cependant assez frappans ; elle ne
fait point, comme toutes celles que nous venons de décrire, effervescence
avec les acides ; elle ne renferme point de pyrites ,
et je n’y ai vu aucune trace de quarz, ni en veines, ni en petits
nids, quoique je l’aie cherché soigneusement sur place, lorsque
j’ai reconnu la nature des cristaux qui s’y trouvaient engagés.
La présence du pyroxène non-seulement aux environs de
Schemnitz, mais encore dans plusieurs autres points où l’on
rencontre cette substance, dans des circonstances analogues ,
est un phénomène bien digne de fixer l’attention des géologues.
Il en est quelquefois en géologie des substances minérales comme
des débris organiques, dont on retrouve les mêmes genres dans
plusieurs terrains, mais dont les espèces présentent des différences
qui conduisent à comparer entre eux des dépôts de diverse
nature. Soumises à l’influence des circpnstances qui act.
fin 11
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pyroxéniquc^