
Difficultés
d’observer la
stratification.
qui lui est superposé. C’est ce dont je ne puis douter .relativement
au pechstein p orphyr de P ra tten d o rf ou P ra n d o rf
( A lsô Bdnya, hong. ) , près de Puganz, qui est évidemment
au milieu des trachytes. Probablement il en est de même des
autres couches citées par M. Esmarck, car les points où elles
ont été trouvées sont justement à la limite des deux terrains ;
mais je n’ai pu les voir, parce qu’elles ont été observées dans
des galeries qui sont aujourd’hui couvertes par les boisages.
Plusieurs officiers des mines, qui ont pu observer en place la
roche de pecshtein po rp h y r du Josephi Erbstolln, dans la
vallée de Hodritz, l’ont considérée comme étant en filons dans
les porphyres à base de griinstein ; elle formait une masse étroite,
verticale, plus large dans le haut que dans le bas. Si ce fait est
vrai, ce serait une nouvelle preuve que cette variété de roche
appartiendrait à la formation trachytique.
De la Stratification,
A p r è s les détails dans lesquels nous venons d’entrer sur Iaj
composition du terrain de siénite et grünstein porphyriquey,
sur la nature de la roche dominante, ses variations et les roches
qui lui sont subordonnées, il ne resterait plus, qu’à déterminer
la stratification générale, pour en déduire ensuite quelques conclusions
positives sur les relations de ce terrain avec ceux qui
l’avoisinent. Malheureusement cetté détermination est extrêmement
difficile; les montagnes- sont partout couvertes d’épaisses
forêts, à travers lesquelles, il est souvent impossible de
pénétrer, et tout est caché par des débris, en partie décomposés
et mêlés de terre végétale. S’il paraît quelques rochers à
la surface du terrain, ou est souvent dans l’incertitude de sa-
T E R R A lN S IN T E R M E D IA R E S . Siénite et Grünstein porplr. 1 0 3
voir s’ils sont en place, ou s’ils n’ont pas été culbutés; car les
inclinaisons des couches qu’ils présentent n’ont souvent aucun
rapport avec celles qu’on observe dans les masses analogues,
situées un peu plus loin. Le même désordre dans la stratification
se présente souvent dans les escarpemens qui bordent les vallées;
on voit, dans une partie, les couches plonger vers un
point de l’horizon, tandis qu’à quelques pas de là, elles plongent
vers un point tout-à-fait oppose'* sans qu’on puisse en imaginer
la cause probable.
Je ne doute pas qu’on ne puisse parvenir, par des recherches
exactes et multipliées, à reconnaître un ordre de stratification
générale dans chacun des groupes des terrains qui nous occupent,
et à déterminer les causes principales des variations les
plus-remarquables qu’on peut rencontrer; mais il faudrait employer
à ce travail un temps bien plus considérable que celui
que j’ai pu y sacrifier : il faudrait revenir à plusieurs fois au
même p o in t, poursuivre les mêmes roches sur une grande
étendue, et surtout avoir la possibilité de comparer sans cesse
la surface du terrain avec l’intérieur à une certaine profondeur.
Toutes ces opérations de détail m’ont été impossibles, parce
que je n’ai fait que jeter un coup d’oeil rapide sur plusieurs des
groupes; les.environs de Schemnitz, où je suis resté plus longtemps,
et que j’ai étudiés avec plus de soin, .sont.Igs.seuls sur
lesquels j’aie pu réunir quelques.observations , q u i, sans doute
laissent beaucoup à désirer. Je me hasarderai cependant à les
rapporter ici, en les coordonnant d’après les idées auxquelles
j’ai été conduit ; mais c’est uniquement pour éveiller l’attention
des naturalistes gui parcourront par la suite ces contrées, en
leur montrant les difficultés que je n’ai pu résoudre.
L’ensemble des données que j’ai recueillies sur la stratifica