
compagnées de matières qui présentent un grand nombre de
caractères analogues à ceux des matières scoriacées. Toutes ces
circonstances réunies me paraissent établir des différences bien
marquées entre les grünstein et les basaltes, et ceux-ci ne peuvent
plus être tout au plus confondus qu’avec certaines variétés
de trachytes. Mais en étudiant sur place, ou dans des
collections suffisamment étendues, les trachytes qui se rapprochent
le plus du basalte, on trouve encore des caractères
très-diffërens. Les trachytes noirs passent insensiblement au
trachyte porphyroïde, et le trachyte semi-vitreux, qui a été le
plus souvent confondu avec le vrai basalte, d’une p art, ne doit
sa couleur noire à aucune substance disséminée, pag. 332, et
de l’autre, passe insensiblement au feldspath compacte brun
ou rouge, et à des matières vitro-lithoïdes rouge de brique,
pag. 333, ce que l’on ne voit jamais dans les vrais basaltes *. .
Tels sontles seuls caractères vraiment importans que l’on puisse
présenter pour la détermination, du basalte ; mais malheureusement
l’application n’en peut être faite que dans les lieux mêmes
où ces roches se trouvent en place, ou sur des séries d’échantillons
rassemblés exprès pour établir les différences. Quant aux
échantillons isolés, il n’y a , je le répète, que des caractères
très-difficiles à reconnaître , et qu’on ne peut en général saisir
que par une très-grande habitude ; il est par cela même très-
difficile de les définir. En général, le basalte est plus terne que
* Je ne parle point ici de la division en colonnes prismatiques plus ou moins
régulières, parce que c’est un caractère tout-â-fait accidentel, que par conséquent
le basalte n’offre pas toujours, mais qui, d’ailleurs, se retrouve également
dans les grünstein les mieux caractérisés, dans les trachytes mêmes, et
surtout dans les trachytes semi-vitreux.
le grünstein, la couleur noire ou grise y est plus intense, et
n offre jamais une teinte verte qu’il est bien rare qu’on ne découvre
pas dans le grünstein, soit en l’examinant en masse,
soit en le réduisant en poussière. La ténacité du basalte est
aussi très-différente de celle du grünstein, dont les variétés les
plus noires, et par conséquent les plus trompeuses, sont en
général assez faciles à casser, et souvent fragmentaires ; la surface
des fragmens est souvent couverte d’une matière ochreuse
d’une teinte particulière.
Un caractère qui jusqu’ici paraît assez bon pour distinguer P'*™“ «■>-
• v i , , , ' . i. r ° taule de l’oli-. les vrais Basaltes, est la presence de 1 divine (P érid o tg ra n u - vine<
lifb rm e, Haüy.), qui ne manque, à ma connaissance, dans
aucun basalte, quoiqu’elle puisse y être plus ou moins rare,
et qui, au contraire, ne se trouve, ni dans les grünstein, ni
dans les trachytes. Mais c’est la seule substance disséminée
quon puisse regarder comme caractéristique; car toutes les LBa"lressuI,s' . 5 . 7 lances dissémi— autres qu on a indiquées sont absolument insignifiantes. Ainsi,nies> indi|iuie»
i . / t ^ ° ' comme caraclé-' la presence du pyroxene n est pas un caractère certain puis- risli,i“es > s0"1 •» . ; ^ insignifiante», que cette substance se présente aussi dans le grünstein de dif-
ferens terrains, et dans les trachytes. La présence du fer titane'
n est pas plus caractéristique pour la basalte que le pyroxène ;
car cétte substance se retrouve partout dans les granités, les
sienites, les grünstein granitoïdes et les grünstein compactes.
M. Robiquet l’a reconnu par analyse jusque dans les oxydes
•de fer terreux. Enfin, l’absence de l’amphibole, qu’on avait
i egardee comme un caractère pour distinguer le basalte , est
encore insignifiante | car, loin de dire que le basalte est privé
damphibole, je serais porte à dire qu’il en renferme toujours.
En effet, je n’ai jamais visité une masse basaltique, soit
en France, soit en Allemagne, soit en Hongrie; je n’ai jamais