
che alunitferc
de Parad.
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tout-à-fait semblables à ceux de Tolfa, dans les états Romains.
Les matériaux qu’on emploie a Parad, au pied dés montagnes
de Matra, pour la fabrication de l’alun, ne. présentent d’abord
aucun des caractères des véritables roches alunifères : ce sont
des roches très-pyriteuses, dans lesquelles on reconnaît une
pâte'fine, grisâtre, très-siliceuse, à cassure unie ou largement
conchoïde, tout-à-fait matte et quelquefois terreuse. Cette pâte
renferme de petits fragmens irréguliers, quelquefois grenus et
peu solides, et le plus souvent compactes, et alors criblés de
cavités et comme cariés. On croit, en Hongrie, que l’alun qu’on
obtient de ces roches provient de la décomposition des pyrites,
et que la potasse est fournie par les cendres du bois qu’on emploie
pour le grillage ; mais la manière même dont on. grille ces
minerais, à grand feu, étant plus propre à brûler rapidement le
soufre qu’à développer l’acide sulfurique par la décomposition
des pyrites, m’a fait concevoir quelques soupçons à l’égard de
l’opinion des fabricans. J’ai fait quelques essais qui m’ont prouvé
que l’acide sulfurique est tout formé dans ces roches, et que la
potasse y existe également .; de sorte que, malgré les caractères
extérieurs, très-différens de ceux que nous allons bientôt décrire,
ce sont de véritables roches alunifères; la présence des
pyrites, loin d’être la cause de Yalunisation, comme on le croit
encore, est un des plus grands inconvéniens qu’on puisse imaginer;
il en résulte du sulfate de fer qui rend les produits extrêmement
impurs , aussi ces fabriques ont-elles un débit peu
considérable, et qui baissera nécessairement à mesure que les
aluns du comitat de Beregh seront mieux connus. Je pense
pourtànt qu’avec un peu de soin dans les manipulations-, et en
choisissant les minerais les moins pyriteux au lieu de prendre
T E R R A I N T R A C H Y T IQ U E . Alunite et roches alunifères. 44,9
ceux qui le sont le plus, comme on le fait actuellement, on
pourrait obtenir de l’alun asSez pur.
Ces roches alunifères ont une très-grande analogie avec les iB i # « , . . . ° , ° . la broche sill- creches siliceuses du mont Dor, dans lesquelles M. Cordier a «use du Mono
reconnu dernièrement une composition assez semblable à celle
des pierres d’alun *, et qui souvent sont aussi très-pyriteuses.
L’analogie se soutient encore dans le gisement. La brèche du
mont Dor, comme je l’ai observé il y a quelques années, fait
partie des conglomérats trachytiques qui se trouvent au pied
du Puy de Sancy, et surtout d’une grande masse solide, très-
siliceuse, qui repose sur des tufs ponceux très-altérés. A Parâd,
les mêmes roches font partie d’un conglomérat grossier, dans
lequel on reconnaît des fragmens plus ou moins décomposés.
Ces conglomérats sont placés au pied des montagnes trachytiques
de Matra, et forment des collines basses qui paraissent se
lier aux autres collines de débris qui se succèdent jusque dans
la plaine.
Si les roches alunifères qui existent au pied des montagnes Roche alunjfère
de Matra sont extrêmement impures, il n’en est pas de même "e™#.1 de
dans les autres parties de la Hongrie. C’est dans la contrée de
Tokaj que j’ai commencé à trouver des minerais d’alun analogues
à ceux de Tolfa, et à reconnaître leur position géologique ;
mais il s’en trouve des masses considérables dans le comitat de
Beregh, où elles sont exploitées pour plusieurs fabriques d’alun
établies dans cette contrée. C’est là qu’on peut déterminer avec
précision le gisement de ces produits remarquables, et rassembler
des collections propres à démontrer rigoureusement leur
nature et leur origine.
* Annales de chimie et de physique, torn, i x , pag., 71.
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