
rain, encore n’en ai-je d’exemple que dans les basaltes de Magospart.
Après avoir pris ces ide'es ge'ne'rales sur la situation ge'ologique
des de'pôts basaltiques en Hongrie, sur les différences qu’on observe
entre eux , relativement à leur situation ge'ologique, à leur
composition ge'ne'rale, e'tudions plus particulièrement la nature
des roches qu’ils renferment. A cet égard, je ne vois que peu
de distinctions à faire ; car le terrain basaltique de Hongrie ne
présente pas toutes les roches que l’ensemble des observations,
qu’on a pu faire jusqu’ici dans toutes les parties du globe, doivent
y faire rapporter, lorsqu’il s’agit de géologie générale. On
n’y trouve ni dolérite, ni phonolite; on ne rencontre partout
que du basalte proprement dit et des tufs basaltiques; Mais on
peut distinguer dans le basalte plusieurs variétés assez importantes,
dans chacune desquelles il existe un assez grand nombre
de modifications. Je distinguerai ici le basalte compacte , le
basalte celluleux et le basalte scorioïde, dont les caractères
sont assez tranchés, sous les rapports purement minéralogiques,
aussi bien que sous les rapports de situation respective.
Basalte compacte.
rStûqü'edspa ^A masse principale du basalte paraît être du feldspath, ou ,
plus exactement, une substance assez facilement fusible au chalumeau
en émail blanc, comme le feldspath, et qui se trouve
salie par un mélange plus ou moins considérable de matière
noire, qu’on peut supposer n’être autre chose que du pyroxène
ou de l’oxyde de fer. Les basaltes compactes surtout, présentent,
en plusieurs lieux, cette disposition d’une manière assez
évidènte, et il n’en est pas de mieux caractérisés, sous ce rapport,
que ceux des buttes de Sag et deSomlo, ainsi que ceux du
plateau de Vindornya-Szôllôs,, tome I I , pages 440, 445, 458 ;
on y découvre d’abord une très-grande quantité de très-petits
cristaux de feldspath, qu’on ne reconnaît en général qu’à leur
éclat, qui donnent à la cassure un caractère particulier, et en
quelque sorte subsaccaroïde. Il est à croire que ce sont de semblables
cristaux accumulés les uns sur les autres , mais beaucoup
plus petits, invisibles même avec de fortes loupes, qui
constituent la pâte feldspathique, extrêmement abondante, que
présentent ces basaltes. Elle est telle, qu’en regardant une esquille
mince de ces roches avec une loupe forte, entre une vive
lumière et l’oeil, on ne voit qu’une matière transparente, blanche,
qui seulement renferme çà et là quelques petits points
noirs. Aussi ces basaltes sont-ils plutôt gris que noirs, et donnent
ils au chalumeau un bouton d’émail presque blanc ; dans
quelques points même , la masse est encore plus épurée, le
feldspath se présente en cristaux bien distincts, assez gros, entremêlés,
et la matière noire se trouve réunie çà et là en petits
pelotons entre ces cristaux.
Au milieu de ces basaltes, éminemment feldspathiques, on Coloration par
1 *■ •*- ? une matière trouve, en quelques points, des parties où la masse est beau- .
, „ r disséminée. coup plus loncee en couleur, qui renferment une grande
quantité de matière noire disséminée , et qui offrent tous les
caractères des basaltes qu’on rencontre le plus communément.
Cette circonstance conduit à soupçonner que dans tous les basaltes
, la base essentielle est du feldspath, plus ou moins masqué
par la matière noire qui s’y trouve disséminée assez uniformément,
sous la forme d’une poussière plus ou moins abondante.
En effet, dans presque tous les basaltes compactes noirs,
en apparence très-homogènes, que j’ai recueillis en Hongrie,