
est possible, des fragmens de ponce qui conservent encore quelques
caractères de tissu fibreux. Ces fragmens sont tres-alteres,
lorsqu’après la décomposition la matière terreuse qui en résulte
est enlevée en tout ou en partie , la roche présente des
cavités irrégulières, précisément comme dans les passages des
conglomérats ponceux aux conglomérats porphyroïdes que
nous avons observés en étudiant les montagnes qui se trouvent
entre Erdô-Benyc et Tallya, tom. I l , pag. 230. On trouve
aussi ça et là une substance noire très-poreuse, qui, par la
forme parallélogramique qu’on observe assez-généralement,
pourrait donner l’idée de cristaux d’amphibole scorifiés ; ailleurs,
la même substance se présente comme de petits fragmens
irréguliers de scories noires. On rencontre encore ça et
là de petits fragmens- de feldspath vitreux, et un grand nom-’
bre de cristaux qui sont décomposés, Ces- matières sont généralement
blanches comme les débris ponceux, et quelquefois
elles présentent une couleur verdâtre répandue par taches plus
ou moins nombreuses et plus ou moins grandes, comme les
conglomérats ponceux que nous avons observés près; de Glass-
hutte, tom. I?r, pag. 339 , et autour de Tolcsva, tom. I l , Pag-
2X2.
Au milieu de ces roches terreuses se présentent quelques
roches compactes qui y forment,, sinon des couches, au moins
des, amas lenticulaires horizontaux assez étendus. Ce sont des.
roches porphyriques, dont la pâte est fusible en émail blanc,
et qui,, par ce caractère comme par, plusieurs,autres,,parait
être de nature feldspathique $. on y trouve, disséminés, des cris-'
taux de feldspath, lamelleux plus ou moins nets , et, encore
quelques petits fragmens de matières poreuses moins-scoriacées,
dont nous avons parlé ci-dessus. Souvent on, y rencontre aussi
des petits cristaux de fer sulfuré, extrêmement brillans. Ces
roches peuvent être comparées, sous tous les rapports, aux
variétés porphyriques de Conglomérats que nous avons observées
dans les montagnes, entre Erdô-Benye et Tallya, ainsi
que dans celles de Beregh et de Musaj.
Ces dépôts terreux paraissent etre appuyés, d une part, sur 0!dÿp6ls-
les montagnes dè trachyte qui forment la droite de la vallée, et
de l’autre, sur les porphyres molaires- qui en forment la gauche;
ils semblent envelopper en grande partie celles-ci, et ils
s’élèvent sur leurs flancs à une assez ’grande hauteur,.où ils se
terminent par Un plan assez étendu. Mais nulle part je n ai pu
reconnaître la jonction de ces deux dépôts ; il paraît seulement
qu’on l’a observée dans l’intérieur des travaux ; d’une part, les
ouvriers me l’ont assuré ; de l’autre, de Born a indiqué depuis
long-temps cette superposition, en disant que par la suite des
travaux on était arrivé jusqu’à son granité, qui n’est autre
chose que notre porphyre molaire. On m’a fait voir, dans les
galeries les plus profondes , des roches solides qui ont en effet
quelques analogies avec le porphyre molaire , mais qui cependant
poumientbiêûnepas se rapporter géologiquement àcette
espèce : peut-être font-elles encore partie du depot terreux,
comme celles que nous avons indiquées ci-dessus.
Les minerais qui consistent principalement en argent sulfuré Lesmincrais
aurifère, se trouvent en petits amas, en petites veines, ou en «o*«»«,
parcelles disséminées, au milieu d’une matière terreuse, molle,
qui se délaie facilement à l’eau, et qui tót ainsi entramee dans
les galeries , dont elle coüVrè journellement le sol d une boue
épaisse. Elle fait immédiatement partie des dépôts terreux dont
nous venons de parler, ét Se lie avec eux au point de ne pouvoir
distinguer en quels points elle commence. On voit succes