
montagnes de Karancs, tome II, page 39. Dans le groupe de
Tokaj, on voit ces dépôts sur le trachyte même, et c’est pro-
bablement ce qui a lieu à Epe'rie's, page 169, et dans le groupe
de Yihorlet, etc. Ces dépôts sont encore difficiles à distinguer
à leur jonction; le conglomérat est alte're', re'duit en matière
terreuse, diversement colorée, avec laquelle les sables quar-
zeux, les cailloux roule's de différens genres qui les ont recouverts,
se trouvent mélanges. Il n’y a pas lieu ici à se tromper
sur la nature de ces dépôts sableux, dont la position est si singulière,
par la raison que dans le voisinage même de leur jonction
avec le conglomérat trachytique, ils renferment des dépôts
de lignite, dont quelques-uns même ont été exploités, ou au
moins examinés par des travaux directs,
népois qui les Quant à la manière-dont les dépôts de molasse sont recouverts
dans la Hongrie, il se présente aussi plusieurs cas : d’abord
dans la plus grande partie des lieux où ils forment des collines
ou même des montagnes un peu élevées, leur surface est
à n u , et on ne voit au-dessus d’eux que de la terre végétale,
plus ou moins mélangée de sables qui proviennent de leur remaniement
par les eaux de pluies, etc, Mais dans la contrée de
Bude, pag. 572 à 377 et 417 à 420, ils sont clairement recouverts
par les dépôts de calcaires coquilüers grossiers, analogues à
ceux des environs de Paris ; ils sont d’ailleurs très-souvent mélangés
dans leurs couches les plus extérieures, de coquilles marines
semblables à celles que renferment ces calcaires. Dans
d’autres points, comme dans la contrée de Balaton, pages 485
et 489, ils sont recouverts par des calcaires à lymnées, planor-
bes et hélices, qui semblent, en conséquence de leurs fossiles,
être d’une formation plus moderne. Enfin, dans plusieurs lieux,
comme à Saint.-Kerest, dans la contrée de S.chejnnitz, à Acsa;
dans le groupe de Cserhat, et dans la contrée de Balaton, on
voit souvent appliqués sur eux des dépôts qui appartiennent à
la formation basaltique; de sorte que, considérés sous un autre
point de vue, on pourrait les définir comme intermediaires entre
les terrains trachytiques et les terrains basaltiques, ce qui
les rapprocherait de plusieurs dépôts de grès qui, comme eux,
sont caractérisés par la présence du lignite.
Quoiqu’en général ces dépôts arenacés présentent des carac-
tères-assez, constans.dans toute l’étendue de la Hongrie, parce «“ “ «f
qu’une de leurs , variétés est infiniment plus abondante et plus
généralement répandue que toutes les autres , il n est pas moins
vrai que la nature des matières hétérogènes agglomérées entre
elles, la nature du ciment qui les réunit, la grosseur des unes,
la finesse des autres, etc., produisent un assez grand nombre
de variétés, et même d’espèces différentes de roches, qu’il est
utile de faire connaître. On remarque en quelques points de véritables
poudingues, et même des brèches calcaires, dans s friches cai_
quelles on rencontre, ou des calcaires compactes gris, appar- CJires-
tenans au calcaire du Jura proprement dit, ou du calcaire ma-
gnésifère, oü même quelques morceaux de calcaire plus anciens;
çà et là on y trouve aussi mélangés des cailloux de quarz, de micaschiste
et de granité, et toujours une quantité plus ou moins
grande de sables quarzeux. Il y a des parties où l’on rencontre
des blocs de calcaire, qui ont jusqu’à deux et trois mètres cubes,
d’autres où la masse n’est qu’une réunion de très-petits
fragmens agglomérés solidement par un ciment qui se distingue à
peine. Mais ces conglomérats calcaires sont assez rares , et même
on ne les voit distinctement que dans les plaines de Vienne, tant
sur les pentes du K-ahlenberg, tom.I, page 198 à 205, que sur
celles du Lajtha'Gebirge, d’où Us s’étendent, par la pente noid
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