
de Tolcsva, et comme on le remarque partout où les memes
dépôts se retrouvent. Én s’élevant sur la pente des montagnes,
on voit ces conglome'rats devenir de plus en plus solides., et on
arrive aux roches légères, marbrées, dont nous avons parle,
sans apercevoir de discontinuité ; enfin, se présentent, dans le
h au t, toutes les variétés solides, plus ou moins alunifères, por-
phyriques ou terreuses, les conglomérats grossiers, etc., et il
est impossible de voir aucune interruption entre toutes ces
roches.
Il est donc évident que ces roches diverses appartiennent à
la formation des conglomérats ponceux, et qu’elles sont absolument
dans le même cas que les conglomérats porphyriques des
montagnes de Erdô-Benye, où se présentent d’ailleurs aussi
des roches alunifères, mais en quantité beaucoup moins considérable,
et d’une qualité fort inférieure, ce qui a empêché d’y
établir des fabriques. Il paraît qu’il en existe aussi près de Be-
kecs, dans les plaines à l’est de Tokaj, d’après les observations
du docteur Kitaible ; je n’ai pas visité ce point ; mais toutes les
montagnes de Maad, de Tallya, étant formées de conglomérats
ponceux, il est assez naturel d’imaginer que les mêmes matières
alunifères puissent se présenter dans les plaines qui se trouvent
h leur pied. L’assertion d’un naturaliste aussi exact est d’ailleurs
un témoignage suffisant. Ce savant professeur, d’après les ren»
seignemens qu’il avait communiqués à son ami le docteur Ha-
berle, avait déjà observé la liaison des roches alunifères avec les
conglomérats ponceux, qu’ils nomment, à ce qu’il paraît, des
porphyres argileux ponceux [Bimsteinartiger thoniger Por-r
p h y r ), remplis de fragmens de ponce et de perlite*. Ses ma»
* Hesperus. Avril 1817, pag. i 4g.
T E R R A IN T R A C H Y T IQ U E . Alunite et roches alunifères. 465
nuscrits, que l’archiduc Palatin doit faire publier, ne peuvent
manquer d’être extrêmement utiles à l’histoire naturelle de la
Hongrie; je me trouve fort heureux de pouvoir honorer d’avance
sa mémoire par un fait important, qui, sans doute, se
trouve mieux développé dans les notes qu’on a trouvées chez
lui après sa mort.
Les observations que nous venons de rapporter déterminent
à la fois la nature, le gisement et l’origine des roches alunifères
de Hongrie; on reconnaît, 1° que l’alunite, ou sous-sulfate d’alumine
et de potasse, cristallise en rhomboèdres peu dilférens
du cube, et est susceptible de se présenter en masses fibreuses,
grenues ou compactes. La roche alunifère doit la propriété de
donner de l’alun après la calcination, à la présence de cette
matière qui s’y trouve disséminée en quantité plus ou moins
considérable : le reste de la masse est à la fois siliceux, argileux
et fèldspathique ;
2° Qu’a Fégard du gisement, c’est au conglomérat ponceux
qu’il faut rapporter la formation de ces roches ; et quant à l’origine,
il est évident que ces produits doivent naissance au remaniement
des ponces, à leur décomposition et à l’action d’une
cause, sur laquelle il est encore difficile de prononcer, qui a
introduit l’acide sulfurique dans quelques parties de la masse
générale. La présence des débris organiques semblerait indiquer
une formation sous les eaux.
La similitude qui existe en général à la surface de la ter rG Extension des t , ^ l ___ / i conclusions aux dans les circonstances que présentent les groupes géologiques autr«iocaiiiés.
du même ordre, conduit naturellement à présumer que les faits
principaux que l’on découvre dans la formation des roches alunifères
de la Hongrie, conviennent égalem ent aux formations du
même genre qui existent dans d’autres localités. Ainsi il est très-
T. III. 59