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134 R É SU M É p a r o r d r e g é o l o g iq u e .
tré que le pyroxène ne puisse présenter des caractères semblables
dans des roches de formations très-différentes, tandis qu’il
est certain, dans l’état actuel de nos connaissances, que les roches
que nous avons citées n’existent pas parmi les produits vol-
caniques.
Il paraît résulter de ces considérations que la présence ou
l’absence d’une substance cristalline dans une roche n’est pas
un caractère suffisant pour prononcer sur son origine : ce n est
qu’un caractère accessoire, qui peut conduire quelquefois k des
rapprochemens intéressans, et a des recherches particulières,
mais qui n’a de valeur réelle que quand il est accompagné de
circonstances géologiques qui puissent mener au même résultat.
Conclusion. Je conclurai donc que, s’il existe dans le terrain de siémte
et grünstein porphyrique quelques pyroxènes semblables à ceux
des volcans, il s’y trouve aussi des roches qui paraissent avoir
une toute autre importance, et auxquelles on ne peut attribuer
une origine ignée sans renverser les idées les plus saines qu on
puisse déduire de toutes les analogies géologiques. Nous étendrons,
par la suite, cette conclusion à plusieurs autres cas où
l’on a donné trop d’importance k la présence du pyroxène, et
négligé des circonstances géologiques qui méritaient une attention
particulière.
■ Il résulte de la discussion que nous venons d’établir, que tous
les rapports qu’on peut trouver entre le terrain de siémte et
grünstein pophyrique, et celui de trachyte qui le recouvre , ne
peuvent attaquer en rien la conclusion que nous avons d’abord
tirée. Il est certain que, d’après la composition générale, ce
terrain ne présente aucun des caractères des terrains volcaniques
connus, et que les circonstances géologiques qu’on y ob-
TERRAINS INTERMEDIAIRES. Grauwaeke et Calcaire. 10 5
serve, l’assimilent entièrement aux formations auxquelles les
géologues attribuent une origine neptunienne *. •
TERRAIN DE GRAUWACKE E T CALCAIRE.
La grauwaeke est la roche la plus ancienne que j’aie pu observer
en Hongrie , dans les terrains intermédiaires ; elle repose
immédiatement sur le micaschiste, comme on le voit k Herren-
grund, et elle est recouverte par un assez grand nombre de
couches de nature différente. Ces premiers dépôts de débris
peuvent être distingués en plusieurs variétés, suivant les quantités
relatives des substances, comme le quarz et le mica, qui se
sont déposés ensemble k la suite de leur trituration, suivant le
degré de finesse qu’elles ont acquis, et enfin,suivant la texture de
la roche, qui résulte de l’accumulation de ces débris. On peut
distinguer la grauwaeke grossière , qui est une des variétés les
mieux caractérisées , comme roche arénacée ; la grauwaeke
schisteuse, qui présente diverses modifications ; la grauwaeke
homogène, qui présente une matière tout-k-fait homogène et
terreuse, évidemment de même nature que les autres variétés,
mais où les parties constituantes sont extrêmement atténuées ;
* Cette expression, origine neptunienne, ne peut être regardée, dans l’état
actuel de là science, comme une idée décidément arrêtée; e’esten (juelque suite
une manière de parler pour-désigner des terrains, qui, par leur composition,
leurs caractères généraux, diffèrent de tous ceux auxquels on peut soupçonner
une origine ignée. Si on venait â démontrer, avec quelque probabilité', qu'ils ont
été formés par le feu, ils n’en seraient.pas moins éminemment distincts de tous
les autres, et il existerait au moins entre eux et les terrains tracKytiqùès , une'
différence aussi grande que celle qu’on trouve entre ceux-ci et les terrains volcaniques
, modernes.
Variétés
diverses de
grauwaeke.