
à discuter les rapports intimes qui existent entre les differentes
masses partielles de porphyre trachytique, de perlite et de porphyre
molaire. Nous verrons qu’il serait possible de les re'unir
en une seule masse, dans laquelle se présenteraient, comme
dans celle des trachytes, des produits différemment caracté-
rise's, ayant entre eux des relations constantes. Mais il était
nécessaire de les distinguer d’abord, pour faire connaître les
différences et les circonstances particulières que présente chacune
de ces masses.
fj IV. DES PERLITES.
Caractères L’aeondance des roches qui participent plus ou moins de la
generaux. nature -vitreuse, est le caractère general qui distingue essentiellement
les montagnes dont nous allons nous occuper, de toutes
les precedentes. Parmi le grand nombre de varie'te’s qu’on peut
distinguer minéralogiquement, et qui jusqu’ici sont très-peu
connues, le perlite est en général la roche dominante, celle qui
compose la presque totalité des montagnes. Elle constitue pres-
qu’entièrement des masses considérables qui couvrent , dans
quelques parties, des espaces de terrain de 50 lieues carrées,
et s-’eîèvent de 300 à 400 mètres au-dessus des plaines voisines.
Toutes les autres matières vitreuses ne forment jamais que des
espèces d’amas au milieu des montagnes de perlite. Ainsi, le
rétinite (pechsteiri, W .) et l’obsidienne /so it simples, soit por-
phyriques,sont infiniment rares en Hongrie ; la première de ces
substances ne se présente que çà et là, sur de très-petits espaces
; la seconde se trouve hors de place , en morceaux anguleux,
sillonnés ou corrodés à leur surface, dispersés sur les
pentes des montagnes et jusque dans les plaines, ou bien en es»
pèces- de globules irrégulières, disséminées dans lès masses
même de perlite. Les ponces de diverses variétés, lés' scories
vitreuses, ne forment point non plus de massés régulières ;
c’est un état particulier auquel passent çà et là les diverses matières
vitreuses de cette formation.
Le nom de perlstein {pierre perlée'), a été donné par M. Es-
marck, précisément aux roches qui forment la base principale
des montagnes dont nous allons nous occuper. C’est en général
une roche de nature vitreuse, assez ordinairement d’un éclat
émaillé ou perlé, dont la masse est souvent formée de grains
plus ou moins distincts, qui ressemblent grossièrement à des
perles. Il résulte de cette structure particulière que la cassure,
au lieu de présenter, comme dans l’obsidienne, de larges surfaces
conchoïdes, est toujours grenue et plus ou moins irrégulière.
Cette substance, qui existe dans plusieurs pays différens,
est assez répandue dans les collections, mais on n’y rencontre
ordinairement que les variétés les mieux caractérisées; à peine
connaît-on quelques-unes des nombreuses modifications par
lesquelles elle passe, et qui sont quelquefois tellement différentes
de la masse générale, qu’il serait impossible de déterminer
leur nature si on ne les observait directement en place.
Dans l’état le plus simple, la roche présente une réunion
immédiate de globules, qui sont comme emboîtés les uns dans
les autres, et qui ont une apparence testacée et un éclat plus
ou moins nacré; mais en partant de cette variété, on passe successivement
à un grand nombre d’autres qui s’en éloignent plus
ou moins. D’une part, les globules vitreux perdent peu à peu
leur éclat, et deviennent entièrement pierreux ; ils se modifient
alors dans leur grosseur, leur structure, la manière de s’agglomérer,
et finissent par donner lieu à des masses pierreuses, qui
t. n i, 46
Idée générale
des variations
de la roche.