
nés au bord du lac, vers Salfolde et Ko-Vago-Ors, et qui s’étend
vers Zanka, ainsi que dans les collines entre Zanka et Kôves-
Kallya. Or, d’une p art, si dans les collines que nous venons de
citer, on trouve des variétés très-siliceuses, il en est d’autres,
même très-abondantes, qui renferment une grande quantité de
matière terreuse, de couleur rouge, et qui se rapprochent con-
side'rablement des variétés les plus communes du véritable grès
rouge; d’un autre côte', à Koves-Kallya et à Zanka, on voit, au
pied des collines de grès, des calcaires qui, selon toutes les apparences
, s’enfoncent au-dessous d’elles, et qui présentent tous
les caractères des calcaires compactes, qui terminent, en Hongrie,
la série des terrains de transition. Ils sont d’un gris noirâtre,
très-compactes, ne présentent pas de débris organiques
et renferment des nids de silex , précisément comme les variétés
que nous avons observées autour de Neusohl, au lac blanc, à
la montagne de Magura, au bord du Dunajec, etc., etc. Cette
circonstance semble devoir décider la question : ces grès étant
plus modernes que les calcaires compactes sans grauwacke, qui
terminent la série des terrains intermédiaires, ne peuvent être
confondus avec ceux qui servent de base à ces calcaires; ils se
trouvent au contraire précisément dans la position des- grès
houillers, et par conséquent semblent devoir être rapportés à
Comparaison jeur formation. Enfin on peut encore faire une nouvelle sup- avec le grès ~ ■*-
bigarré, position et rapporter ces grès au Bunletr Sandstein des Allemands
{New red Sandstone des Anglais), qui se trouve au-
dessus du Zechstein , représenté en Angleterre par le Magnesian
Lim estone. Dans ce cas , le calcaire magnésifère de Hongrie
appartiendrait à la-formation du Jura, ce qui pourrait être
appuyé, d’une part, sur leur liaison intime avec des calcaires
qui ne peuvent appartenir qu’au Jura ; d’une au tre, sur ce
qu’ils sont recouverts immédiatement par les dépôts de nagel-
flue et de molasse *.
Quoique cette dernière supposition conduise à regarder le
calcaire magnésifère de Hongrie comme plus nouveau que le
Magnesian Limestone de l’Angleterre, je ne puis m’empêcher
de faire remarquer qu’il n ’y a peut-être pas autant de différence
qu’on pourrait le croire au premier moment. En effet,
en Angleterre, le Magnesian Limestone forme des masses bien
distinctes, qui se trouvent au-dessus du New red Sandstone;
mais dans la Thuringe, il se trouve du calcaire magnésifère au
milieu même du Bunter Sandstein, de sorte que dans les considérations
générales on devrait peut-être regarder les dépôts sableux
et les dépôts calcaires comme alternans entre eu x , et
appariouans par conséquent à une même période de formation,
recouverte par le lias, et tons les dépôts de la formation du
Jura. Cette manière de concevoir les faits s’accorderait parfaitement
avec l’observation que j’ai faite en Hongrie, où le calcaire
magnésifère se trouve au-dessous des roches de la formation
du Jura.
CALCAIRE MAOMÉSirÈRE.
L e calcaire magnésifère constitue en Hongrie des montagnes
(*) Depuis mon voyage en 'Hongrie, M. Bronguiart, d’un côté, M. Buckland
de l’autre , ont vu, l ’un .dans le Y icentin , l’antre dans te T y ro l, des calcaires
tnagoésifères g u i, d’après -les écfeeirtilkms, sont absolument semblables
à ceux .de Hongrie, .et qui sont aussi immédiatement liés à des .calcaires qu’ils
regardent comme identiques-avec ceux du Jura. Cette circonstance, en nous
éclairant ici', peut également jeter du jour sur les calcaires magnésifères du
pays de Salzburg que j’ai cités tom. 1er, ùag. 5g , et dont je n’avais pu alors
concevoir la position.