
Comparaison
avec les dépôts
de l’Archipel
grec.
Comparaison
avec la brèche
siliceuse da
Mont-Dor.
des derniers de'pôts interme'diaires, comme on le voit au So<-
rcicte, à peu de distance de Tolfa ( Humboldt ). Elles pourraient
tout aussi bien reposer sur des roches encore plus anciennes.
La masse alunifère, qui n’est recouverte par aucune
autre formation, repose sur le calcaire de transition (de Buch).
On voit, d’après cela, qu’il serait bien possible que la roche
alunifère et la roche ponceuse se trouvassent dans les memes
relations.
Les collections des îles de Milo et de Nipoligo, qui ont été
rapportées par M. Hawkine , èt déposées dans le cabinet de
Werner, à Freyberg, présentent une série de minerais d’alun
tout-à-fait semblables à ceux de Hongrie et de Tolfa j on y voit
aussi des conglomérats ponceux qui offrent toutes les nuances
de consistance ; de couleur, d’aspect général de ceux que nous
avons trouvés à la base des conglomérats porphyriques et des
roches alunifères de-Tokaj et de Musaj.
Enfin la brèche siliceuse du mont Dor, dans laquelle M. Cor-
dier a reconnu la présence du sous-snlfate d alumine *, fait encore
évidemment partie des conglomérats trachytiques qui se
trouvent au pied des monts Dor, et qui sont mis à nu dans le
petit vallon de La Craie. La partie inférieure est un conglomérat
ponceux blanc, analogue à celui qu’on trouve au pied du rocher
du Capucin, et plus bas, dans l’escarpement de Prentigarde.
Au-dessus sont des masses plus solides, très-siliceuses, dont la
brèche en question fait partie, et qui paraissent avoir une grande
-épaisseur. Le trachyte qu’on trouve à peu de distance en se dirigeant
sur les hautes montagnes, m’a paru avoir formé les par-
* Annales de chimie et de physique, tom. ix , y u
TÈRRAIN TRACHŸTIQUE. Alunite et roches alunifères. 4 6 $
ties primitives de la vallée avant que les débris ponceux fussent
venus s’y déposer. Il se trouve des roches'semblables dans le
Cantal, surtout dans les montagnes; qui bordent, la droite de
la vallée de F'ic, vers Tiésac. Tel est le gisement que j’ai reconnu
il y a quelques années relativement la brèche siliceuse
du mont Dor, à une époque où j’étais loin de soupçonner les
relations géologiques et l’origine des véritables pierres d’alun.
La notice publiée par M. Cordier à la suite de. son travail, me
parait devoir conduire directement au même résultat. Mais l’observation
de deux assises de trachyte superposées à la brèche
comme l’indique M. Ramond , me parait mériter une attention
particulière ; je n’ai rien vu de semblable (fans aucune des masses
traehytiquès^que j’ai visitées,. :
Les roches alunifères de Parad, au pied septentrional de Matra
, et qui ont beaucoup d’analogie avée la brèche siliceuse du
mont Dor, font, également partie d’ün .conglomérat trachytique
; mais je n’ai pas assez parcouru la contrée pour savoir s’il
repose sur les conglomérats ponceux : ce qu’il y a de. certain
.c ’est que ceux-ci existent à peu de distance au nord et à l’est
dans les plaines du comitat de Borsod.
Il paraît donc infiniment probable d’après ces renseigne-
mens, que partout les véritables roches alunifères sont en rapport
direct avec les conglomérats ponceux , comme nous l’avons
vu immédiatement en Hongrie. Il serait dès lors très-important
de faire quelques recherches en Auvergne, soit dans le' mont
Dor, soit dans le Cantal, pour savoir s’il n ’existerait pas quelques
gîtes que l’on pût utilement exploiter, et qui établiraient
une nouvelle analogie entre les formations trachytiques de cette
contrée et, celles des lieux que je viens de faire connaître.
Il resterait maintenant à rechercher l’origine de l’acide sul