
de fer ou de matière argilo-ferrugineuse, qu’ils présentent le
rhomboèdre complet. Je présumé que ce sont ces rhomboèdres
que le docteur Haberle a de'signe's sous le nom de cristaux
de quarz en rhomboèdres *. Ils sont quelquefois groupés
très-confusément ; souvent ils sont accumulés les uns sur les
autres, et forment des masses grenues cristallines d’un tissu
plus ou moins serré ; mais alors il s’y joint des matières siliceuses
en quantité plus ou moins notable.
Atamie fibreux- L’alunite se présente aussi à l’état fibreux, et forme des espèces
de couches parallèles, comme on le voit dans 1 albâtre
calcaire; ces différentes couches se distinguent par les divers
degrés de finesse des fibres ; quelquefois elles sont tellement
serrées qu’à peine on peut les distinguer, meme avec la loupe ;
mais ailleurs elles sont grossières; leur ensemble forme souvent
fine masse irrégulièrement testacée ; elles se terminent quel-
quefois'par des sommets rhomboèdres dans les cavités où elles
aboutissent. Parmi les couches fibreuses, on en trouve souvent
qui présentent une matière grenue presque compacte, que l’on
voit passer insensiblement à celles qui présentent des fibres
très-serrés, et qui ne sont autre chose que la même matière
dans un autre état de cristallisation.
« t e M Ces concrétions de pierre d’alun sont ordinairement accompagnées
de concrétions de fer oxydé au maximum ( hématite
rouge), qui présentent quelquefois des couches assez épaisses,
tantôt composées de fibres, tantôt formées d’un grand nombre
de globules stalactiformes cylindriques ou sphéroïdes, entre
lesquels on remarque des vides tapissés de cristaux d’alunite ;
le même oxyde de fer pénètre souvent l’alunite même, et donne
TERRAIN TRACHYTIQUE. Alunite et roches alunifères. 455
aux cristaux une certaine ressemblance avec le fer carbonate
cristallisé.
Les caractères chimiques de cette substance sont aussi tranchés
que les caractères géométriques et physiques. Exposée à
l’action du chalumeau, elle prend à l’instant de l’opacité, devient
blanche, quelle que soit la couleur qu’elle affectait d’abord;
chauffée plus fortement, elle devient un peu phosphorescente,
pétille légèrement et tombe en petites parcelles qui sont
lancées à peu de distance. Il se dégage une vapeur blanche
et une odeur d’acide sulfureux. Le résidu est stiptique sur la
langue.
C’est à la présence de la substance que nous venons de décrire,
que les roches doivent la propriété de donner de l’alun
après la calcination; elles en donnent d’autant plus, qu’èlle y
est plus abondante, et moins masquée par des matières étrangères.
Tantôt elle y est disséminée en petits cristaux visibles,
tantôt elle est intimement mélangée, et ne peut être reconnue
que par l’analyse.
Les différences qui existent entre les qualités de roches alunifères,
sont parfaitement connues des ouvriers qui savent distinguer
au premier abord les parties qu’on peut employer utilement
dans la fabrication, et celles qu’on doit rejeter. Quoiqu’on
ne puisse guère donner à cet égard de caractères précis,
un minéralogiste apprend bientôt lui-même à apprécier certains
caractères empiriques qui trompent rarement sur la richesse
de la roche. La calcination offre aussi des caractères
Caractère»
chimiques de
l’alunite
distinctifs frappans. Les minerais riches se gonflent beaucoup
par l’action du feu, deviennent très-poreux, et par suite très-
légers ; ils sont alors partout d’un blanc mat, et on n’y reconnaît
aucune partie étrangère ; ils s’effleurissent parfaitement par
Roches
alunifères.