
Baryle sulfate.
Nids el veines
de fer peroxyde-
Débris
organiquesdiffère
encore de celles des cristaux que nous avons indique'»
dans deux variétés de roches alunifères : ce sont des tables rectangulaires
, garnies tout autour d’un double biseau ( variété
trapézienne, Haüy), oubien des tables, hexagonales, portant un
double biseau sur deux côtés opposés (variété apophane, Haüy).
Ces différences de cristallisation que présente ici une même
substance, suivant qu’elle se trouve dans une matière ou dans
une autre, prouvent encore que la cristallisation est influencée
par le concours des circonstances environnantes, comme nous
l’avons fait voir dans un travail particulier sur cet objet *.
Le peroxyde de fer forme aussi, comme nous l’avons déjà
dit, des veines ou des nids plus ou moins nombreux au milieu
de ces roches; tantôt il est mamelonné à la surface, composé
intérieurement de stries divergentes, et présente une véritable
hématite, dont la couleur est noire, par suite de la compacité;
tantôt il est tout-à-fait pulvérulent, de couleur rouge vif; ailleurs
, il est intimement mélangé dans des matières plus ou
moins siliceuses.
Nous ne devons pas oublier une circonstance très-importante,
dont la connaissance est due à M. Dercsenye, qui a bien voulu
me la communiquer, et me donner des échantillons pour la
constater ; c’est la présence des débris organiques au milieu de
ces roches. Ce sont des bois, en morceaux pins ou moins volumineux,
passés en partie à l’état siliceux, en partie à l’état d’alunite
compacte, qu’on trouve jusqu’au milieu même des roches
alunifères les mieux caractérisées, et des meilleures pour
l’exploitation. Cette belle observation rappelle celles que nous
* Annales des mines, tom. in, pag. 23g , 1818,
T E R R A I N T R A C H Y T IQ U E . Alunite et roches alunifères. 4 63
avons rapportées, sur la présence des débris organiques, au milieu
des conglomérats ponceux.
Je n’ai parlé jusqu’ici que des diverses variétés de roches J “HÏÏa°u-
dont les montagnes du comitat de Beregh sont composées ; mais J|||||J”*,
le gisement de ces roches n’est pas moins remarquable. Toute t’0"““’'-
la masse repose sur des conglomérats ponceux évidens, où les
fragmens distincts, accumulés entre, eux, sont tantôt plus ou
moins décomposés, tantôt simplement broyés; et donnant naissance
à une pâte rude et solide, comme celle que nous avons
déjà annoncée dans la contrée de Tokaj. On voit aussi la pâte
passer par toutes les nuancés de compacité, de pureté, et la
masse de roches qui en résulte arriver au conglomérat porphy-
rique, dont les montagnes situées entre Erdô-Benye et Tallya
nous présentent un si bel exemple. Dans quelques parties, ces
conglomérats ponceux renferment des fragmens de perlite plus
ou moins vitreux, passant plus ou moins distinctement à la
ponce. Quelquefois on voit aussi des cailloux roulés de trachyte;
et on distingue çà et là dans la pâte de petits grenats, qui y sont
à peine adhérens, et qui proviennent visiblement des roches,
à la trituration et à la décomposition desquelles ces conglomérats
doivent leur existence.
Ces conglomérats ponceux distincts forment, dans la contrée
de Beregh, la base des montagnes, comme autour de Erdô-
Benye, tandis que les roches alunifères, ou plus généralement,
les conglomérats porphyriques, forment la partie supérieure;
on voit les deux masses passer dé l’une à l’autre par toutes les
nuances; en plusieurs points, autour de Bereghszasz, on voit
évidemment la superposition, et on la saisit également autour
de Musaj. C’est dans les conglomérats ponceux que sont creusées
les caves de ce village, comme nous l’àvoiis déjà vu autour