
Roche siliceas
de Tihany,
Tuf calcaire i
Bloksberg.
“çonner, d’après la forme arrondie des spires de se rapporter au
genre paludine. Ce calcaire paraît servir de pâte à un poudingue,
sur lequel il repose, et qui est forme' de cailloux roulés de quarz et
de silex noir, brunâtre ou verdâtre, analogue à celui qu’on trouve
dans les calcaires compactes sans grauwacke. Cette roche calcaire
est recouverte par des sables micacés , qui peut-être proviennent
du remaniement de la molasse qu’on trouve dans les
collines environnantes ,; et dont les eaux dégradent journellement
la surface.
Les roches de Tihany, tome II , page 500, que je suis porté
à ranger à côté des calcaires à lymnées, sont extrêmement siliceuses
, blanchâtres ou jaunâtres , tantôt compactes, tantôt
celluleuses, et qui ressemblent beaucoup alors au silex meulière
des environs de Paris : elle se casse avec facilité, et sa cassure
est généralement unie ; mais je n’ai rencontré nulle part de coquilles.
Cette roche repose immédiatement sur des tufs basaltiques,
et compose la pointe la plus élevée de la montagne : c’est
sur elle que se trouve bâti le village de Tihany ; elle se prolonge
dans la partie méridionale de la montagne, et on la retrouve
assez loin sur la route qui conduit à la pointe de la presqu’île,
i Les calcaires à planorbes qu’on trouve au sommet du Bloks-
berg, tome I I , page 384 , sur la pente occidentale de cette
montagne , font partie d’une espèce de tuf calcaire , percé
d’un grand nombre de cavités cylindriques tortueuses, qui semblent
être autant de petites stalactites; elles sont tontes parallèles
les unes aux autres, et leurs parois sont tapissées de petits
cristaux calcaires. Il y a des tufs blancs et des tufs jaunâtres , et
c’est au milieu de ces derniers qu’on trouve des masses un peu
plus compactes, qui renferment des planorbes. Ces coquilles
n ’ont laissé; que leurs empreintes ; mais elles sont assez caractérise'es
pour les reconnaître : elles semblent avoir de l’analogie
avec le planorbis vortex.
Enfin, au milieu de la grande plaine, on trouve encore çà et
là des calcaires à planorbes, tome II , page 353 ; mais ceux-ci
ont cela de remarquable , qu’ils se forment journellement au
milieu des marais, où ils reposent sur la vase qui en constitue
le fond. Souvent ce ne sont que des matières terreuses qui se
dessèchent un peu à l’air, et présentent alors une certaine consistance;
mais dans quelques parties, ces dépôts sont naturellement
solides sous les eaux, et on les exploite alors pour les
constructions ; j’en ai vu surtout une assez grande quantité dans
les maisons de Czegled, et on m’a fait voir dans un marais voisin
la place où on avait extrait, l’année précédente, un grand tas
de ces pierres, qui se trouvait alors dans la cour de l’auberge.
Elles se divisent naturellement en plaques de 4, 5 , 6 et 8 pouces
d’épaisseur : la plupart sont grisâtres ou jaunâtres, criblées
de tubes irréguliers, disposés perpendiculairement aux surfaces
de division, et qui paraissent être évidemment dus au dégagement
des gaz auxquels la décomposition des matières animales
donne lieu. Tous ces calcaires, soit solides, soit terreux, sont
extrêmement fétides, et dégagent ce genre de fétidité particulière
qui est propre aux calcaires d’eau douce. Us renferment
une grande quantité de coquilles , qui sont identiquement de
même espèce que celles qui vivent actuellement dans ces marais
: ces coquilles ont conservé leur test, qui est seulement
devenu blanc ou noir ; elles se rapportent aux genres planorbe,
lymnée et physe ; mais dans tous les dépôts que j’ai examinés,
je n’ai rencontré aucune espèce de coquilles bivalves.
Telle est la nature et la position des divers dépôts de calcaire
à lymnées que je connais en Hongrie. Mais il est difficile de pou-
Calcairc des
marais de la
grande plaine.'
Age relatif
de ces dépôts.