
tes. C’est la nature dès débris organiques qui parait surtout
devoir nous décider ici. En effet, on observé une longue série
de terrain^ qui ne renferment qile des débris de plantes et d’animaux
aquatiques, comme de poissons, de mollusques, de
polypes, etc., la plupart tres-éloighés' dès espèces et même des
genres de corps organisésqüè nous connaissons vivans. Cet ensemble
dé circonstances semblé annoncer une période de formation
bien antérieure n l’ordre de choses qui existe aujourd
’hui, et surtout à l’existence des animaux'terrestres. C’est là
la première série dès terrains secondaires dont il est possible de
former une classe à part; Mais il existe une autre série ou les débris
organiques , extrêmement nombreux*, ont beaucoup plus
d’analogie que les* précédons avec les'êtres que nous connaissons
vivans, et qui est surtout-remarquable par la présence des
squelettes de mammifères et d’oiseaux, dont il n’existe aucune
trace dans les groupes précéderts. C’est donc un ordre de choses
postérieur à la création*dès mammifères et des oiseaux, et
une période dé formation parfaitement distincte.
En-résumé, l’ertsemblë des terrains qui constituent la masse
solide de nos coritinens, paraît pouvoir être divisé en cinq grandes
clàssès; savoir :
1° Les terrains de la période primitive, ou terrains primitifs}
2° Les terrains intermédiaires ;
3° Les terrains secondaires ;
4*° Les terrains teétiâiresÿ
5° Les* terrains ignés; o u , si l’on veüf, pour ne pas mettre
enavant une opinion qui peut encore être problématique
en quelques points, les terrains indépendans, parce qu’en
effet-ceux qüe lJon doit ranger ici semblent être indépendans
de tous les autres terrains.
Mais quelque importantes que soient ces grandes divisions,
qui peuvent nous retracer, en peu de mots, les plus grands phénomènes
de la géologie , elles ne sont que le résultat des connaissances
acquises surdesrterrams,.et ne peuvent prendre plus
de fixité, plus de précision qu’à mesure que nous multiplierons
nos observations sur les élémens dont elles dépendent. Il résulte
de là que le principal objet qu’on doit se proposer en
géologie, est l’étude comparative des terrains, soit dans les caractères
distinctifs et l’arrangement des roches qui les composent
,.soit dans les relations qu’fis peu vent avoir les uns avec les
autres- Chaque roche, dont on fixe définitivement la place dans
l’ordre naturel, chaque terrain, dont on détermine les caractères
de composition e t de situation, font faire un pas réel à la
science vers,sa perfection. Les terrains, une fois bien connus,
présentent autant de groupes de faits positifs ; et les rapports
divers qui existent entre eux à; la surface du globe, sont les
bases inébranlables de la philosophie géologique.