
Composition
minérale des
groupes.
rains anciens. Il existe, dans differentes parties, des sommets en
forme de plateaux, escarpes à pic, qui s’élèvent ordinairement
au-dessus de tout ce qui les entoure, et présentent quelquefois
des espèces d’assises horizontales , plus ou moins distinctes ;
mais nulle part on ne voit de lambeaux isolés qui, comme dans
les terrains basaltiques, se correspondent sur un même plan, et
qu’on puisse considérer comme les vestiges d’une couche générale
morcelée de differentes manières. Rien n’annonce egalement
qu’aucune espèce de'roche ait jamais existe sous la forme
de coulées ; enfin, il n’existe nulle part de vestiges de cratères ,
et tout ce qu’on a annoncé comme tel, n’offre que des enfonce-
mens particuliers, des portions de vallees, qui ne présentent
aucune des circonstances caractéristiques de ces anciennes bouches
igniv.omes.
3° Quoiqu’on puisse distinguer çà et là dans les coupes du
terrain, des divisions bien marquées, la plupart horizontales, ou
ordinairement peu inclinées, il n’y a pourtant pas de stratification
distincte. Les divisions ne se prolongent pas régulièrement
dans les mêmes masses, et les différentes roches que 1 on rencontre
ne forment pas de couches subordonnées ou superposées
les unes aux autres. Chaque roche forme plutôt une masse
ou une montagne particulière, qui parait tou.t-à-fait indépen-
dantè de toutes celles qui l’avoisinent.
4° La composition minérale est à peu près la même dans les
cinq groupes trachytiques de la Hongrie ; il n’y a en général
de différence entre eux que dans le plus ou moins d’extension
des diverses variétés de roches qu’on peut y reconnaître, et
dans quelques modifications particulières que chacune d elles
est susceptible-de présenter. Ces,groupes sont eu général très-
compliqués; ils présentent beaucoup de produits tout-à-fait
inconnus aux géologues, et renferment des substances qui ont
été souvent regardées comme étrangères à ce genre de formation.
5“ Les roches qui forment la masse principale du terrain trail
. • . _ en plusieurs
C ' h y t i q u e , s o n t * masses parlicu-
A. Des trachytes proprement dits;
B. Des porphyres^ à base de feldspath compacte, que j’ai désignés
dans le courant de cet ouvrage sous le nom Ae porphyre
trachytique ;
C. Des roches vitreuses ou vitro-lithoïdes qui sont toutes des
variétés de perlite ;
D. Des porphyres argileux, plus au moins siliceux, toujours
très-celluleux, que j’ai désignés sous le nom Ae p o rp h yre mola
ire, à cause de l’usage qu’on en fait habituellement;
E. Enfin, des conglomérats de ces diverses sortes de roches,
qui se présentent avec différens caractères.
6° Les divers genres de roches qui composent le terrain tra- Modifications
° \ générales dans chy tique, présentent chacun un très-grand nombre de variétés u structure des
et de modifications, que l’on peut considérer d’une manière
générale, ou dont on peut suivre les nuances dans chaque roche
en particulier.
En portant sur la masse un coup d’oeil général, on remarque
que les roches du terrain trachytique présentent presque toutes,
en petit, une structure porphyrique; c’est-à-dire qu’elles renferment
des cristaux de feldspath plus ou moins distincts, ordinairement
vitreux, et diverses substances cristallines disséminées
dans une pâte. En grand, elles sont en masses et susceptibles
de se diviser en tables plus ou moins épaisses, et quelquefois en
feuillets assez minces. Dans quelques cas, mais très-rarement,
elles sont naturellement divisées en prismes à la manière des
basaltes, tome Ier, pages 355 et 392. |