
lia le double
potasse et
L ’évaporation des eaux mères donne lieu à la cristallisation
d’une substance particulière jaunâtre, tirant un peu sur le verdâtre.
Ce sont tantôt de grands prismes rhomboïdaux, terminés
par un pointement à quatre faces curvilignes ; tantôt des cristaux
en forme de coeur, de poire, ou cuboïdes, dont toutes les
faces sont encore curviligries.il paraîtrait d’après quelques essais
de M. Berzelius, pendant son séjour à Paris, que ces cristaux
sont du sulfate double de potasse et de chaux. Il s’en forme
quelquefois de semblables dans nos fabriques d’alun artificiel.
J YII. D E S M IN E R A I S Q U I S E T R O U V E N T D A N S L E T E R R A IN
t r a c h y t i q u e .
Nous avons déjà fait remarquer, pag. 420, qu’il existe, au
milieu des conglomérats trachytiques, des amas de matière ferrugineuse
qui sont quelquefois assez considérables, et au point
même de pouvoir être exploités. On pebt soupçonner que les
minerais de Zàmuto et de Varano, au pied des montagnes de
Cservenitsa, sont de ce genre ; et il paraît qu’il en existe d’autres
près de Munkacz, Mais ces matières , dont on reconnaît parfaitement
l’origine, puisque la plupart des roches trachytiques
• sont ferrugineuses, et qu’il n’y a ici que le phénomène de réunion
de ces particules métalliques dans quelques, points particuliers,
sont beaucoup moins importantes,, sôus; les rapports
géologiques , que celles dont nous voulons parler ici. Ce sont
les mina rais d’or qui se trouvent au milieu du terrain trachytique,
d’unepart à Königsberg, à peu de distance de Schemmtz,
de l’àutrëàTelkebanya, dans legroupedeTokaj.ilparaitmeme
qu’il en existé dans la même position, à la base des montagnes
qui se trouvent autour de Bereghszasz,
En etudiant les environs de Königsberg, il est facile de se Minerai,d’or:
• ° . . . de Königsberg convaincre en peu dmstans que les minerais aurifères qu’on
y exploite, et qui autrefois ont donné des produits considérables,
ne peuvent se trouver dans la même position que ceux
qui font la richesse des contrées de Schemnitz et Kremnitz.
Toutes les roches qui constituent les montagnes environnantes
appartiennent au terrain trachytique ; ce sont des trachytes,
des porphyres molaires', des conglomérats trachytiques et des
matières terreuses, qu’on peut soupçonner fortement d’appartenir
aux conglomérats ponceux. Les grünsteins porphyriques
ne s’y montrent en aucune manière, et c’est à une assez grande
distance de là, sur le revers des montagnes, entre Pila et Hochwiesen
, qu’on en trouve quelques traces.
Les mines sont situées dans le fond de la vallée, au milieu NainreauMpji
v il» -i . r , ' . terreux dans le- cles collines basses qui forment les avant - postes des hautes quelle iis
montagnes trachytiques, et particulièrement de celles qui sont
composées de phorphyres molaires ; elles se trouvent au milieu
d’une matière généralement terreuse, qui se prolonge dans tout
le fond de la vallée, et jusqu’au bord de la Gran. Il est généralement
difficile de reconnaître la nature de ces dépôts particuliers
, surtout si on se borne à les étudier dans la contrée de
Königsberg; mais en réunissant d’une part tous les caractères
qu’ils présentent dans Cette contrée, et en les comparant de
l’autre avec les nombreuses modifications que présentent les
matières ponceuses broyées, altérées, que nous avons vues
dans tant de lieux différens, il est presque impossible de ne pas
reconnaître qu’ils doivent également leur origine à des ponces
très-altérées et réduites en matières terreuses qui se sont plus ou
moins consolidées. E n effet on trouve, dans quelques points de
ces masses, des espèces d’amas où l’on reconnaît, autant qu’il
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